Je vous en ai parlé juste avant les vacances de Noël pour le dernier jeu concours de l’année : le documentaire “Toto et ses sœurs” sort demain en salles, soit le premier mercredi de l’année, et c’est surement un de nos premiers coups de cœurs cinématographiques d’une année cinéma qu’on espère particulièrement fournie en la matière.
Ce film réalisé par l’Allemand Alexander Nanau, né en Roumanie est un documentaire vraiment captivant, primé l'an passé à Angers, lors du Festival Premiers Plans( tiens une des réponses aux questions de mon concours qui s'est achevé la nuit passée), et un film que j'ai eu la chance de voir il y a quelques semaines et qui suit dans Bucarest.
Documentariste depuis près de dix ans, Alexander Nanau a relevé haut la main le pari plutôt audacieux de filmer, pendant quatorze mois (tiens c’était justement la seconde réponse à la seconde question de mon concours qui s'est achevé la nuit passée :o)) le destin d’une famille rom pour le moins décomposée, au cœur d’un ghetto de Bucarest et dans leur lutte quotidienne d’une fratrie pour tenter de (sur)vivre.
Chronique sociale émouvante et sensible qui touche par la justesse de son propos, on pense pas mal au récent Spartacus et Cassandra dont on avait dit également beaucoup de bien à sa sortie l'an passé, Toto et ses sœurs nous plonge, sans ménagement mais non sans tendresse, au cœur d'une famille rom en pleine désintégration, à travers Totonel, 10 ans, dit Toto, un jeune garçon qui va tenter d' apprendre à lire, écrire et surtout à danser le hip hop, une discipline dans laquelle il place énormément d'espoir.
Cette quête iniatique, Alexander Nanau, pour son premier long métrage, la filme à la bonne distance, avec ce qu'il faut d'humanité et de lucidité, la vie de Toto et de cette famille qui manque de tout, sauf d'humour et d'amour.
Oeuvre sincère et sensible, filmée avec ce qu’il faut de retenue , de pudeur et de sensibilité, ce film documentaire nous montre sans complaisance à quel point un enfant peut acquérir force et autonomie malgré les épreuves et un terreau familial particulièrement difficile.
Le film nous cache rien de la misère qui entoure cette cellule familiale, mais réussit cependant à insuffler de l’espoir au travers du portrait de Toto, qui par la force de l’instruction et de la volonté, va réussir à écarter un destin familial particulièrement sombre.
Un film optimiste et touchant, quoi de mieux pour commencer cette année qu’on espère tellement moins sombre que celle qui vient de s’achever ?
Bande-annonce de Toto et ses soeurs