Voici l'histoire à peine romancée de Joy Mangano, la femme d'affaires américaine qui a créé la serpillère magique, ce que nous appelons ici le "balai espagnol", puis de nombreuses autres inventions.
Ou comment la réussite est possible aux Etats-Unis même quand on est une jeune mère célibataire, affublée d'une famille complètement dysfonctionnelle. Même si c'est difficile ...
Divorcée depuis deux ans d'un chanteur vénézuelien (Edgar Ramirez) raté qu'elle continue à héberger comme son père macho (Robert De Niro, tout en nuances), toujours entre deux amantes ... Elle supporte toute cette smala sans broncher, pour laquelle elle a dû abandonner ses études à l'université et vivre de petits boulots. Car elle a le don de concevoir des objets du quotidien plein d'astuces ...
Mais la création d'entreprise et la prise de risques financiers sont aussi un parcours du combattant sur la côte est des USA. Elle se fait rouler dans la farine par des partenaires malveillants, engage le peu quelle possède ... risque la faillitte ... Mais Joy est une guerrière, qui réussit à convaincre un créateur de chaîne TV de Téléachat des vertus de son produit. Et, par bonheur, il est beau comme ...Bradley Cooper ! Et elle connaît enfin le succès. Même si on connaît la fin, le suspens prend aux tripes ...
Doté d'un casting de rêve - excellente Jennifer Lawrence (qui incarne Katniss dans Hunger Games) - ou cruelle et lucide Isabella Rossellini - le film pêche par sa longueur et sa réalisation un peu "foutraque".
Des références évidentes aux tableaux d'Edward Hopper, une critique appuyée des soap opéras américaines, des personnages d'une cruauté absolue - comme Peggy, la soeur aînée envieuse et perpétuellement négative (méconnaissable Elisabeth Röhm, la blonde Serena adjointe du procureur McCoy), tout cela produit un mélo à tirer les larmes des yeux ....
Une réalisation un peu resserrée aurait été parfaite.