Pas tellement mon genre, Mais le genre de bien du monde. D'Édith Piaf à Maria Callas en passant par Ella Fitzgerald ou Maria Carey, les chanteuses à voix ont toujours trouvées leur niche. Une niche excessivement populaire parce que bien souvent toute simple. Facile à chanter (mal) dans une douche. Et qui ne demande pas beaucoup de bling bling, sinon les seules cordes vocales qui plaisent quand elles atteignent ces notes qui vous font pomper le coeur.
Les chanteuses à voix ont toujours été populaires et le seront probablement toujours. Entre autre parce que le vieillissement de la population, exige en général, des plaisirs musicaux plus simples. De l'art que l'on se convainc qu'il soit plus raffiné parce que la voix y est impeccable.
Barbara Streisand a été la reine de cette position chérie de grande chanteuse qui pouvait plaire de 7 à 77 ans entre 1963 et les années 80. Elle était aussi brillante actrice, drôle, très avisée en affaires, elle savait tenir des propos intelligents et engagés, faisait aussi du théâtre musical et a dirigé des films de main de maître. Les hommes qui ont fait parti de sa vie n'ont pas FAIT Barbara Streisand, elle les as plutôt mis en lumière elle-même, tous les deux (Eliott Gould (1963-1971) et James Brolin (depuis 1998)).
Streisand vaut 650 millions en ce moment, et a été brillante pendant toute sa carrière sur scène.
Mais dans les années 80, Madonna (sans voix) a changé la présentation et le marchandisage du matériel musical féminin et avec le venue des vidéos, simplement une voix ne suffisait plus. Il fallait aussi y mettre maintenant de l'image. Beaucoup d'images. Mariah Carey, avec son air de joli petit singe a un peu pris la pole position de la niche "chanteuse à voix" avant qu'une petite fille du Québec ne vienne la tasser, aidée de son gérant.
J'ai toujours eu un rapport assez dédaigneux avec Céline Dion. Je reconnais un talent qui lui soit doré dans la voix, mais c'est un art qui ne me touche en rien. C'est comme si j'essayais de convaincre ma blonde de la beauté du talent de Pavel Datsyuk des Red Wings de Détroit.
Que Céline ait conquis les États-Unis, ok, bravo. Mais j'accorde ce brio aussi à son gérant qui a fait un boulot admirable avec celle qu'il a commencé à côtoyer alors qu'elle n'avait que 14 ans. Avec un nouveau nez, de nouvelles dents, une meilleure peau, et toujours cette voix qui allait guider les bateaux sur les flôts de la musique pop, Céline allait être plus que big. Je peine toutefois à trouver de l'admiration pour des gens qui font comme tous les autres, avec succès, dans le monde entier. Ça n'a rien de Québécois. C'est une réussite sans grande originalité.
Mais une réussite quand même, reconnaissons-le.
De manufactures de matantes, un peu nounounes?
Passons.
Céline a régné en totale reine dans les années 90 dans la catégorie chanteuse à voix. Elle a totalement détrôné Barbara Streisand ou Mariah Carey, bien que cette dernière ne fût pas du tout de la même trempe que Barbara ou Céline, restant surtout au statut de princesse.
En Afrique, on appelait Miss Dion, la petite reine de Charlemagne.
Dans les années 2000, elle brillait encore. Casée à Vegas, dosant ses livraisons francophones et anglophones, son public l'a suivie. Avec une admiration renouvelée car maintenant, on ne voyait plus seulement la chanteuse, mais aussi la mère de famille, et l'amoureuse qui allait se tenir auprès de son homme, son créateur, qui lutte contre la mort.
Dion avait atteint le sommet de la montagne. Elle est encore pas mal là-haut, dans les coeurs de fans.
Sans complètement se renouveler, elle remplit les salles de Vegas, soir après soir.
Céline vaut amplement ce que vaut Streisand en millions, probablement plus, même.
Le 31 décembre dernier, elle a commis un semi faux pas. Un geste de reine détrônée qui voulait faire un clin d'oeil à la nouvelle reine, bien en scelle: Adèle. Sur scène, elle a dit à son public qu'elle voudrait qu'Adèle fasse parti de leur jour de l'an à tous, suggérant inconsciemment et maladroitement que la chanteuse britannique fasse une apparition sur scène. Elle s'est aussitôt rachetée en soulignant sur-le-champs qu'Adèle n'y étais pas. Elle a ensuite fait un peu d'humour, là où je ne la trouve pas drôle justement, pour faire le lien avec Hello, le hit d'Adèle. Et a enchaîné en interprétant la chanson de l'autre.
Malaise.
Elle a bien précisé "just for fun" et ses fans ont aimé. Une reine peut bien faire ce qu'elle veut dans son palais, après tout. Et Vegas, c'est actuellement le palais de Céline. Mais le malaise naît du fait que la chanson d'Adèle est un hit en ce moment même. Et que si, disons Duran Duran, chantait sur scène demain, Cake By the Ocean, j'aurais exactement le même malaise. Voilà un artiste du passé qui chante un artiste du présent...dans le but d'être dans le ton, mais ne soulignant plutôt que le contraire.
Ça sentait le karoaké de matante.
Les Eagles devraient-ils chanter Lay it Over Me sur scène?
Hmm,..ça me semble une zone interdite.
Mais "just for fun" on peut bien faire ce qui nous chante.
Oh! elle n'a absolument pas besoin de mon opinion et devrait même s'élever au dessus de tout ça.
Mais j'ai personnellement surtout vu et entendu une reine détrônée et on me martèle déjà les oreilles du second extrait de la nouvelle reine.
Au point de probablement trouver son nouveau morceau imbuvable avant le mois de février.
Non, je n'aime pas ce type de chanteuse à voix.
Et moi qui croyais que l'album précédent d'Adèle m'avait soigné de ce mépris...