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Revue de DVD spécial cinéma étranger: TOKYO TRIBE, RENAISSANCES, STAND

Par Filou49 @blog_bazart
04 janvier 2016

collagedvdétrangers

 On reprend 2016 avec de nouvelles sorties DVD de fin 2015 qu'on avait pas eu le temps de mettre en ligne..voici donc 3 courtes chroniques de films vus à la fin de l'année dernière, des films plutot singuliers et assez inattendus par rapport à nous gouts habituels,à Michel et à moi :  

1.Tokyo Tribe;           Sono Sion ( Wild Side 2/12/2015)

tokyo tribe

« Bienvenue à Tokyo, tout le monde est barjo »chante Show notre guide juvénile dans la nuit Tokyoïte. Une grand-mère DJ rythme son flow et un long plan séquence lui colle aux pas. C’est le prologue de quelquesminutes de calme avant la tempête : Guerre des gangs dans un Tokyo futuriste, les quartiers s’affrontent et se partagent le territoire, les trafics en tout genre et la prostitution.

Ce pourrait-être une comédie musicale, mais le mot comédie n’est pas vraiment approprié ni le mot tragédie d’ailleurs. Plutôt une sorte d’énorme œuvre cinématographique coloré, violente, rythmée, mettant en mouvement un célèbre Manga. Les acteurs en font des tonnes, c’est le genre qui veut ça, ça saute, ça court, ça vole, ça hurle, ça ampute, ça transperce, ça gicle.

Ces gentils garçons ont un langage fleuri qui n’excède pas une centaine de mots de vocabulaire : «  gros pédés, putain de ta race, on va te cramer, bouche à bite, salope, enculé…. » Sono Sion a du talent, son film est visuellement une réussite, il y a du rythme et pas mal d’humour. Son style échevelé fait passer Tarantino pour un disciple deRohmer ou de Téchiné, mais le chroniqueur qui à reçu ce DVD s’aperçoit qu’il n’est pas du tout, mais alors pas du tout le meilleur spectateur pour ce genre de film.

Ne le répétez pas, il préfère Rohmer ou Téchiné et même Tarantino.

Michel D

 "Balance le son, c'est la mousson" TOKYO TRIBE Extrait

 2.RENAISSANCES;  Tarsem Singh ( M6 vidéo le 9 décembre)

RENAISSANCES-J-3D (1)

Un Thriller SF réalisé par Tarsem Singh avec Ryan Reynolds et Ben Kingsley, cela fait envie vu que Singh est quand même  le réalisateur de l'excellent The Cell- il y a maintenannt près de 15 ans-, et qu'après après avoir mis en scène une adaptation pas terrible de Blanche Neige, où il dirigeait Julia Roberts, ce film marque le retour du réalisateur, Tarsem Singh, vers un genre plus sombre comme lors de ses débuts avec The Cell.

A travers une intrigue matinée de fantastique qui lorgne vers  ce fantasme souvent vu au cinéma de l'immortalité qui voit le milliardaire au bout du rouleau Ben Kingsley hériter du corps plutot pas mal foutu d'un Ryan Reynolds, en ex-militaire.

 Dommage que le  pitch de départ, vraiment intéressant ne soit pas assez développé et alors qu'on aurait aimé des réflexions poussées et intelligentes sur .les conséquences d'une manipulation génétique et le transfert de la conscience et de la mémoire vers un nouveau corps, le film, passé les premiers rebondissements plutot interessants, se contente simplement d'être un énième film d'action à la ( sous) Jason Bourne, où Ryan Renyolds passe la seconde partie du film à distribuer coups de poings et coup de pied à sauver  une ( jolie) veuve et son fils.

Bref une série B plutot divertissante, à conseiller aux fans de film d'action, mais aussitot oublié après sa vision. 

 

 3. STAND, Jonathan Taieb ( Epicentre, sortie le 3 novembre)

concours stand

 La situation des homosexuels  en Russie, est assez  catastrophique, puisque, outre les lois discriminantes et les violences physiques exercées en pleine rue, des groupes fascisants traquent leurs victimes sur internet.

C'est le sujet du film Stand qui est sorti très confidentiellement en salles, et qu'Epicentre a sorti dans une belle édition vidéo début novembre.

Stand s'inspire en effet  librement de faits réels : il dénonce les politiques répressives qui mettent à mal les droits humains, les libertés individuelles et sexuelles aux travers de personnages et situations universelles et atemporelles. Tourné en 11 jours en "mode guérilla" sans autorisations par une jeune équipe internationale de 7 personnes, le film fait précisément écho aux lois russes liberticides promulguées en juin 2013 et janvier 2015. Stand a été présenté dans des festivals du monde entier tels que le WIFF, le Melbourne Queer Film Festival, le Queer Lisboa, le Festival des Droits Humains, et également le Festival des Ecrans Mixtes à Lyon.   Si le résultat final, qui emprunte au cinéma vérité sa sincérité et également sa maladresse, peut parfois dérouter- et un peu ennuyer dans sa conception,  l'ensemble  touche par la fièvre qui émane de son urgence et la nécessité de son message.


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