Comme toute vie, la vie intérieure est alternance, cycles. De vides et de plénitudes.Il y a deux vides et deux plénitudes.Le vide peut être le silence serein, une paix goûtée au plus profond de soi. Mais le vide peut aussi être un vide insipide ou l'on ne ressens plus les plaisirs du monde, mais pas encore la paix et la joie divine. D'où un souffrance intérieure, plus ou moins profonde. Cette souffrance ne vient pas du vide lui-même, mais des résistances qui refont surface dans ce vide. Mais, avec l'expérience et un certain je-ne-sais-quoi, nous finissons par lâcher, et le vide comme manque devient un vide libre, qui ouvre à la plénitude. Comme nos résistances sont diverses et plus ou moins profondes, le vide est plus ou moins profond.La plénitude est la félicité du cœur, le ravissement, une sorte de touchement intérieur. Lui aussi peut être plus ou moins doux, ou violent, profond ou superficiel. Il peut se présenter comme simple joie d'être, comme coulée d'amour délicate. Mais aussi comme un feu qui brûle où l'âme ressent à la fois ce qu'elle désire et la distance infinie qui l'éloigne de ce qu'elle désire. Il y a alors, à la fois, amour et langueur, douceur et douleur. Si l'amour est plus fort, on peut également se sentir balloté, remué, comme travaillé de l'intérieur, corps et âme, comme si l'on subissait une sorte de chirurgie psychique. Là aussi, il existe une infinité de degrés et de nuances, depuis le simple amour, languissant mais doux, jusqu'à la souffrance la plus profonde de se sentir ainsi séparé, et en même temps plongé dans l'extase la plus intense.Tout cela arrive après que l'on soit déjà entré dans l'intérieur. Cette vie est une succession de morts et de renaissances, où l'on apprend à ne plus faire, mais à se laisser faire. Et on y goute à la fois une incroyable paix et des douleurs de plus en plus profondes, au fur et à mesure que les résistances sont plus profondes, jusqu'à ce que notre être se fonde en l'océan de la divinité. Dans cet état, notre énergie est passée en Dieu, bien que nous conservions notre personnalité. Nous sommes comme des miroirs limpides qui reflètent telle qu'elle est la lumière du soleil. Nous continuons à être, mais toutes nos actions sont celles du divin en nous, à travers nous. Notre personnalité est transformée, toujours plus, mais pour le meilleur, bien que cela puisse passer pour folie aux yeux des hommes. Et le monde ne disparait pas. Il est... une sorte de chant. La douleur existe encore. Mais elle est immergée dans une paix insondable, dans une vie de célébration. Nous découvrons que le but de la vie n'est pas le bien-être tel que nous l'imaginions, mais l'amour. Nous n'existons pas par nous-mêmes, mais pour notre centre qui est aussi le centre de tout et le cœur de tous les êtres.La relation entre vide et plénitude est vivante : le vide accueille le plein. Le plein donne des forces et permet de lâcher les résistances apparues dans le vide. Plus nous sommes vides, plus nous sommes remplis. Morts et renaissances. Expirs et inspirs. Nous nous quittons, jusqu'à nous perdre. Et quand nous sommes totalement ensevelis, la vie parfaite nous est insufflée. Mais cela se fait peu à peu. En général, nous recevons une certaine plénitude, nous nous l'approprions, et la vie nous conduit à mourir à nouveau, plus en profondeur, puis nous recevons une nouvelle joie, et ainsi de suite, jusqu'à la mort complète et la renaissance complète.Notre seul choix, dans cette vie, est soit de continuer à vivre en nous-mêmes, séparés de la Source, dans une vie matérielle ou "spirituelle", peu importe ; ou bien à nous laisser faire, à mourir pour renaître, nous ouvrir à cette autre vie, bien différente de la vie ordinaire, mais véritable. La Source ne nous fait vraiment mourir que si nous y consentons.Voilà tout l'intérieur : nous laisser faire, comme si nous n'avions jamais existé. Alors tout nous sera donné à l'infini.
Comme toute vie, la vie intérieure est alternance, cycles. De vides et de plénitudes.Il y a deux vides et deux plénitudes.Le vide peut être le silence serein, une paix goûtée au plus profond de soi. Mais le vide peut aussi être un vide insipide ou l'on ne ressens plus les plaisirs du monde, mais pas encore la paix et la joie divine. D'où un souffrance intérieure, plus ou moins profonde. Cette souffrance ne vient pas du vide lui-même, mais des résistances qui refont surface dans ce vide. Mais, avec l'expérience et un certain je-ne-sais-quoi, nous finissons par lâcher, et le vide comme manque devient un vide libre, qui ouvre à la plénitude. Comme nos résistances sont diverses et plus ou moins profondes, le vide est plus ou moins profond.La plénitude est la félicité du cœur, le ravissement, une sorte de touchement intérieur. Lui aussi peut être plus ou moins doux, ou violent, profond ou superficiel. Il peut se présenter comme simple joie d'être, comme coulée d'amour délicate. Mais aussi comme un feu qui brûle où l'âme ressent à la fois ce qu'elle désire et la distance infinie qui l'éloigne de ce qu'elle désire. Il y a alors, à la fois, amour et langueur, douceur et douleur. Si l'amour est plus fort, on peut également se sentir balloté, remué, comme travaillé de l'intérieur, corps et âme, comme si l'on subissait une sorte de chirurgie psychique. Là aussi, il existe une infinité de degrés et de nuances, depuis le simple amour, languissant mais doux, jusqu'à la souffrance la plus profonde de se sentir ainsi séparé, et en même temps plongé dans l'extase la plus intense.Tout cela arrive après que l'on soit déjà entré dans l'intérieur. Cette vie est une succession de morts et de renaissances, où l'on apprend à ne plus faire, mais à se laisser faire. Et on y goute à la fois une incroyable paix et des douleurs de plus en plus profondes, au fur et à mesure que les résistances sont plus profondes, jusqu'à ce que notre être se fonde en l'océan de la divinité. Dans cet état, notre énergie est passée en Dieu, bien que nous conservions notre personnalité. Nous sommes comme des miroirs limpides qui reflètent telle qu'elle est la lumière du soleil. Nous continuons à être, mais toutes nos actions sont celles du divin en nous, à travers nous. Notre personnalité est transformée, toujours plus, mais pour le meilleur, bien que cela puisse passer pour folie aux yeux des hommes. Et le monde ne disparait pas. Il est... une sorte de chant. La douleur existe encore. Mais elle est immergée dans une paix insondable, dans une vie de célébration. Nous découvrons que le but de la vie n'est pas le bien-être tel que nous l'imaginions, mais l'amour. Nous n'existons pas par nous-mêmes, mais pour notre centre qui est aussi le centre de tout et le cœur de tous les êtres.La relation entre vide et plénitude est vivante : le vide accueille le plein. Le plein donne des forces et permet de lâcher les résistances apparues dans le vide. Plus nous sommes vides, plus nous sommes remplis. Morts et renaissances. Expirs et inspirs. Nous nous quittons, jusqu'à nous perdre. Et quand nous sommes totalement ensevelis, la vie parfaite nous est insufflée. Mais cela se fait peu à peu. En général, nous recevons une certaine plénitude, nous nous l'approprions, et la vie nous conduit à mourir à nouveau, plus en profondeur, puis nous recevons une nouvelle joie, et ainsi de suite, jusqu'à la mort complète et la renaissance complète.Notre seul choix, dans cette vie, est soit de continuer à vivre en nous-mêmes, séparés de la Source, dans une vie matérielle ou "spirituelle", peu importe ; ou bien à nous laisser faire, à mourir pour renaître, nous ouvrir à cette autre vie, bien différente de la vie ordinaire, mais véritable. La Source ne nous fait vraiment mourir que si nous y consentons.Voilà tout l'intérieur : nous laisser faire, comme si nous n'avions jamais existé. Alors tout nous sera donné à l'infini.