Jean-Auguste-Dominique Ingres, né le 29 août 1780 à Montauban (Tarn-et-Garonne) et mort le 14 janvier 1867 à Paris est un peintre néo-classique français.
Son père, le peintre et sculpteur Jean-Marie-Joseph Ingres, et sa mère, favorisent ses penchants artistiques. Il entre en 1791 à l’Académie de Toulouse, puis se rend à Paris, en 1796, pour étudier sous la direction de Jacques-Louis David. Il s’éloigne de son classicisme par son dévouement à un idéal de beauté fondé sur de difficiles harmonies de lignes et de couleurs. Il remporte le prix de Rome en 1801 au cours de sa deuxième tentative, avec Les Ambassadeurs d'Agamemnon.
La même année, Ingres découvre à Rome Raphaël et le Quattrocento, qui marquent définitivement son style. Ces années de travail sont les plus fécondes avec les nus, les paysages, les dessins, les portraits et les compositions historiques. Il est en pleine possession de son art et son séjour à Rome est aussi l'occasion de tisser des liens amicaux avec les grands commis de l'administration impériale. En France, cependant, ses toiles peintes en Italie ne plaisent pas. L’artiste décide alors de rester à Rome. Il se marie en 1813 avec Madeleine Chapelle, une jeune modiste. Ingres réalisera dix portraits de sa femme. Mais le plus célèbre tableau sur lequel elle apparait est Le bain turc. Madeleine pose pour l'odalisque aux bras levés qui s'étire au premier plan. Le tableau a été réalisé en 1862, après la mort de Madeleine. Elle est peinte d'après un croquis qu'Ingres avait réalisé en 1818.
À la chute de Napoléon Ier, des difficultés économiques et familiales l’entraînent dans une période financièrement difficile pendant laquelle il peint, avec acharnement, tout ce qu’on lui commande. Il sollicite ses amitiés romaines et ses bonnes relations, et on lui présente Charles Marcotte d'Argenteuil. Très vite, celui-ci devient un proche du peintre, jusqu'à devenir un de ses principaux mécènes jusqu'à son décès en 1864. Après la mort de Madeleine, Ingres épouse la nièce de Marcotte, Delphine, en 1852. De ce mariage, viendra la décision d'acheter la maison de Meung-sur-Loire où il se retirera tous les étés pour bénéficier de la douceur et de la lumière de la Loire.
Nombre de membres de la famille Marcotte seront de fidèles acheteurs.
Il trouve finalement le succès en France avec son Voeu de Louis XIII exposé au Salon de 1824, destiné à la cathédrale de Montauban. Il devient directeur de l’Académie de France à Rome de 1835 à 1840. Appelé, le 25 mai 1862, à faire partie du Sénat impérial, il y vote jusqu'à sa mort. Il a été élevé au grade de grand officier de la Légion d'honneur le 14 novembre 1855.
La galerie de portraits réalistes qu’il laisse constitue un miroir de la société bourgeoise de son temps, de l’esprit et des mœurs d’une classe à laquelle il appartient et dont il trace les vertus et les limites. Ingres s’intéresse beaucoup à la texture des vêtements et des étoffes (velours, soie, satin, cachemire…) qu’il intègre dans ses œuvres de façon que la classe sociale du personnage représenté soit mise en valeur. Il s’inspire, à ses débuts, de l'esthétique de l’art grec, avant de se tourner vers une approche plus souple des courbes et des drapés. Ingres n'hésitait pas à accentuer l'anatomie de ses modèles pour atteindre son idéal de beauté ; ainsi, il rajoute quelques vertèbres à sa Grande odalisque...
Dominique Ingres est aussi violoniste et devient, durant un temps, deuxième violon à l’Orchestre du Capitole de Toulouse. De ce loisir est née l’expression « violon d'Ingres ».
Vignette en haut à gauche : autoportrait de l'artise.
D'après Wikipédia