Magazine Société
Et chaque année lorsque l’année finit il n’entend pas le violon de septembre mais ses conseillers en communication qui le harcèlent de formules et de bons mots. Car les vœux de bonne année se préparent bien avant l’échéance.
C’est un exercice républicain obligatoire. François Hollande s’y plie de bonne grâce même si, selon la Guyanaise Taubira, ça lui surine âme (normal car c’est l’ex Guyane hollandaise).
Alors, bon, il faut y aller !
Pour la Saint Sylvestre, il a été inspiré par Sapin en matière économique. Pour le reste, c’est la calamiteuse année 2015 qui a servi d’exorde.
Oui, notre brave Flamby commence par la flamme du souvenir en rappelant les épreuves : attentats contre Charlie, contre l’Hypercacher et bien entendu ceux du 13 novembre !
Une pensée pour les victimes du fanatisme et, dans le même temps, l’assurance que les coups portés contre l’Etat Islamique, en Syrie comme en Irak sont en train de porter leurs fruits. François Hollande tait le coût de la guerre et de la sécurité. Il sait que les budgets de la défense et de la police vont exploser pour que les ceintures des djihadistes ne le fassent pas. C’est un prix à payer pour satisfaire cette demande de sécurité et faire baisser le soleil du Front National.
L’idée de la déchéance de la nationalité continue à trotter dans la tête élyséenne, en dépit des remous qu’elle agite à gauche. Cette idée qui ne pourrait s’appliquer qu’à des binationaux (loi Guigou de 1998) toucherait aussi des Français binationaux nés Français, et non plus seulement ayant acquis cette nationalité après leur naissance (par droit du sol) ! C’est un bouleversement qui nécessite la révision de l'article 34 de la Constitution qui définit la loi et délimite son domaine. Il se pourrait que les 3/5ème des voix requis, au Parlement, ne puissent jamais être acquis et faire capoter cette réformette qui, avouons-le, reste symbolique !
Face à la montée des extrémistes il veut également lutter contre une autre racine : le chômage. Mais, sur ce sujet, force est de constater que les recettes n’ont pas généré de récoltes notoires. Alors le Président relance le vieux dossier de l’adaptation de l’homme à l’évolution du marché du travail : 500.000 nouvelles formations seront mises en place. La relance portera, notamment, sur l’apprentissage. Le brave François souhaite que le jeune âpre, anti-sage, reste en France, travailler en scierie, par exemple, dans la filière bois (proposition de Sapin).
Enfin, n’oubliant pas la guerre contre le réchauffement climatique, notre Président veut lancer un programme de grands travaux pour la rénovation des bâtiments (encore trop énergivores à son goût) et le développement des énergies renouvelables. Une gageure selon la conjoncture actuelle qui voit le baril de pétrole coûter de moins en moins cher. Comment, avec un litre d’essence moins onéreux, dissuader l’automobiliste lambda de moins circuler en voiture ?
Entre 2015, apocalyptique, et 2017, année d’une hypothétique réélection, François Hollande joue à la corde raide. Il se bat contre trois ennemis étroitement liés : le chômage, Daech et le Front National.
Un combat qui coûtera et pèsera sur les finances publiques.
Heureusement l’année est bissextile et quatre jours fériés (sur 11) tomberont un dimanche. 2016 moins de ponts pond ! Les Français travailleront un peu plus, paieront un peu plus d’impôts pour financer leur sécurité intérieur comme extérieure.