Pour beaucoup de ceux qui ont suivi l’histoire précise de Charlie Hebdo depuis le début, quand Philippe Val a été invité sur tous les plateaux de télé dans la foulée de l’attentat du 7 janvier 2015, je suppose que nous devions être bien nombreux à tiquer, tant cela paraissait indécent qu’il s’en présente comme le « digne » héritier, alors qu’il n’a rien de l’esprit Charlie d’avant sa reprise du journal. Surtout quand on sait le rôle douteux qu’il a joué à sa direction et comment il a spolié les uns et les autres, véritables esprits créateurs de Charlie Hebdo, le mythique. C’est d’ailleurs à ce moment là que j’ai arrêté de l’acheter. (Et puis, il y a eu l’affaire Siné !). Comme j’ai arrêté d’écouter France Inter quand il en a pris les commandes, avec le résultat que l’on sait : en serviteur zélé des pouvoirs en place, il a licencié tous ceux qui ne plaisaient pas, probablement trop impertinent(e)s pour des humoristes, sans états d’âme. j’ai déjà eu l’occasion de signaler ici ces hauts faits de bravoure patriotique, comme le fait de descendre en flammes Snowden, acte héroïque s’il en est. Toujours du bon côté du manche, décidément… J’aime pas les faux culs, les malhonnêtes. Alors, si vous saviez ce que j’ai été attentif et rasséréné, quand j’ai lu l’excellent papier de Denis Robert à son sujet !… Ceci d’autant plus que j’apprécie tout particulièrement ce vrai journaliste là (c’est à dire non couché) pour la qualité de son travail en général et plus particulièrement pour le rôle qu’il a joué dans la découverte de l’affaire Clearstream, dont il a été bien mal récompensé, comme c’est souvent le cas de tant d’autres lanceurs d’alerte sur lesquels Val choisi pourtant de vomir. Et donc, dans cet article, qui est d’autant plus percutant qu’il est purement factuel, Denis Robert a eu un courage que je n’aurai jamais : lire un livre de Val…. en totalité. Et il énumère page après page l’ensemble des inexactitudes, des mensonges et des calomnies de cet infect personnage qui salit tant la mémoire de certains collaborateurs historiques du journal. Au point que des membres de leur famille, ou eux-mêmes en personne, comme Bob, se joignent à lui dans sa lettre. Je ne saurais que trop vous conseiller de la lire, pour vous faire vous même une opinion, si vous n’en aviez pas encore, sur les procédés peu ragoûtants qu’utilise ce Monsieur qui ne mérite pas ce qualificatif, tant il est dans mon milieu familial quelque peu plus noble. Et malgré la modestie de ma famille, et ses faibles moyens, il ne saurait le porter. Nous ne sommes peut être pas riches, mais nous avons de l’honneur. Et des principes. De toute évidence, à lire Denis Robert, que je trouve bien gentil, modeste et courtois, tel n’est pas le cas de Monsieur Val.
Magazine France
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