En France, 500 000 personnes sourdes, malentendantes ou handicapées de la communication (sourdes-aveugles, aphasiques…) ne peuvent pas téléphoner du fait de leur handicap auditif. Cet obstacle a des répercussions au quotidien dans leur vie personnelle, sociale et professionnelle.
Comme je vous l’expliquais dans un billet précédent, de nombreux pays ont fait le choix depuis plusieurs années de mettre en place des centres relais téléphoniques généralistes. Il s’agit d’une plate-forme en ligne, depuis laquelle des professionnels de la communication accessible (interprètes en langue des signes, transcripteurs…) mettent en relation deux interlocuteurs qui n’ont pas le même mode de communication, et assurent, en temps réel, l’accessibilité de leur échange téléphonique, quel que soit le motif de l’appel.
Le gouvernement comprenant enfin l’importance de ce dispositif a proposé un article dans son projet de loi pour une République numérique afin d’impulser et d’organiser le développement d’un centre relais téléphonique généraliste.
L’association française des interprètes en langue des signes (AFILS) s’était notamment mobilisée pour exiger que les interprètes F-LSF travaillant dans ces centres relais téléphoniques possèdent un master 2 en interprétation.
Je vous exposais les arguments dans ce billet « Pour une République numérique accessible« .
D’autres amendements ont été proposés par la FNSF, l’UNISDA, le MDF, l’AFIDEO, l’ANPEDA, l’ANPSA, la FNAF, Aditus.
Aujourd’hui, l’article 43 sur les centres relais téléphoniques tel qu’il sera mis en débat au Parlement ne correspond pas aux attentes des associations concernées.
Aussi je vous encourage à signer cette pétition mise en ligne par les associations oeuvrant pour la création d’un centre-relais téléphonique généraliste afin qu’il soit réellement opérant et universel. Elle sera transmise au gouvernement et aux membres du Parlement (députés et sénateurs).
Petition pour que les personnes sourdes ou
handicapées de la communication puissent téléphoner