Au plaisir de vous souhaiter une bonne année 2016 en partageant avec vous le reportage – que j’avais fait au pied levé en 2014 – sur l’entreprise malgache de ferblanterie de Dieudonné Razafinjatovo et son épouse Violette : entrepreneurs humanistes.
Une fois n'est pas coutume, j'abandonne un temps ma passion du numérique pour souhaiter une bonne année 2016 à Dieudonné et Violette un couple malgache exceptionnel, et vous faire partager leur belle histoire.
Madagascar, au-delà de l’histoire qui lie la France à ce pays extraordinaire, a deux particularités que nous révèle l’entreprise de Violette & Dieudonné :
9 malgaches sur 10 vivent en-dessous du seuil de pauvreté (1) < 167 €/an, pour une population de 23,6 millions d’habitants, et
les malgaches appliquent le principe du rien ne se crée, rien ne se perd, tout de transforme, avec une dextérité qui dépasse l’imagination
et, pour certains métiers, à faire pâlir les concepteurs du principe de précaution quand on voit comment et dans quelles conditions les fondeurs de marmites d’Ambatolampy exercent leurs métiers (coulage de la fonte d’aluminium à plus de 660 °C dans des moules à même le sol, alors qu’ils sont pieds nus !)
Présentement, la ferblanterie (fabrication d’objets décoratifs en fer-blanc, en laiton, en zinc) est le cœur des métiers de la Ferronnerie d’Art d’Alasora, qui fait travailler 270 à 300 ouvriers. Mais, qualité exceptionnelle de cette PME, Dieudonné et Violette ont à cœur de recruter des personnes dans le besoin, handicapés, mal-entendants, aveugles, trisomiques et autres personnes en marge de la société ; et à Madagascar la cour des miracles n’est pas un microcosme. Mais l’humanité de Dieudonné et Violette ne s’arrête pas là : ils ont construit et animent une école pour assurer la scolarisation des enfants de leurs employés et sans aides sociales à la française ! Ils sont des dignes successeurs de Jean-Baptiste de La Salle (1651-1719, patron des éducateurs).
Dieudonné est le mieux placé pour vous permettre d’apprécier cette belle entreprise.
Je dois retourner à Madagascar en 2016 et je ne manquerai pas de rendre visite à Dieudonné pour voir comment se développe son entreprise, découvrir le collège qui était en début de construction au moment où j’ai fait son interview (un samedi de mai 2014). Et je prendrai soin d’aller le voir en semaine, quand l’entreprise est en pleine activité, pour vous montrer la vie de ce paradis.
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