Message de la nouvelle année

Publié le 03 janvier 2016 par Joseleroy

Bonne année à tous. Je vous adresse mes voeux les plus chaleureux.

La meilleure chose que je puisse nous souhaiter, c'est de voir notre vraie nature et de vivre à partir d'Elle consciemment.

Car non seulement vivre centré dans la conscience est bénéfique pour notre existence, mais cette lumière est plus que jamais nécessaire aujourd'hui pour notre monde déchiré.

Ainsi s'éveiller à sa vraie nature, en témoigner, la partager est le meilleur service que nous puissions rendre aux autres et à nous-mêmes. Notre vraie nature possède des ressources inépuisables d'ouverture, d'amour, de paix et de joie. Puissent ces qualités nous guider en 2016, et déjà en ce moment même !

José

Voici, pour commencer l'année, un entretien avec Nisargadatta Maharaj

Visiteur : J’ai un problème d’ordre pratique. Quand je m’efforce d’être uniquement « je suis », je m’endors. Tant que j’ai de l’énergie, je peux demeurer sans pensées mais je me fatigue, des pensées arrivent, des images, et je m’endors. Que puis-je faire ?
Maharaj : Qu’entendez-vous par demeurer dans « je suis » ? Vous êtes assis ici, ai-je besoin de vous le confirmer, risquez-vous, si vous ne faites pas d’effort, de vous croire marchant dans la rue ? Pouvez-vous ne pas être dans « je suis » ? Qu’est le « je suis » pour vous ?
V : Je me tiens dans « je suis », oui, mais si je ne fais pas attention, j’en suis distrait. Des pensées surgissent et forment écran.
M : Vous faites un effort pour acquérir un certain état et cet état ne demeure pas constamment avec vous. Si vous avez à faire un effort, est-ce un état naturel ?
V : Non.
M : Alors être dans « je suis » qu’est ce que c’est ? Est-ce qu’un effort est nécessaire ou bien êtes-vous déjà dans ce « je suis » avant l’effort ?
V : J’y suis.
M : Alors d’où vient ce besoin d’effort et d’énergie ? Il vous faut bien percevoir ces contradictions.
Vous êtes assis, ici, avez-vous besoin de vous le rappeler ? Est-il nécessaire de vous préciser à vous-même « je suis actuellement assis dans cette pièce » ? Ne le sauriez-vous pas avant que la pensée ne se forme ? C’est parce que vous êtes plongé dans cet état « je suis » qu’il vous a été possible de venir ici et de poser des questions. D’où vous vient l’idée qu’un effort soit nécessaire ?
Quelle que soit votre expérience du monde objectif, d’où effectuez-vous cette expérience ? Le « je suis » est là d’abord, le monde n’est à votre disposition que si vous êtes là d’abord. Etes-vous d’accord ?
V : Oui.
M : (...) Vous êtes le point de départ de toute la création, le point-phare qui éclaire la création et il n’y a à aucun moment à faire le moindre effort. N’ayez pas d’impatience. Immergez-vous dans le sens d’exister sans forme, jusqu’au jour où jaillira l’illumination de la conscience-lumière qui est dans tout ce qui existe et qui vous fera découvrir « je suis tout cela, l’ensemble du manifesté ».
Il vous faut demeurer dans ce sentiment « je suis » et un jour tout se produira spontanément. Cela ne peut se produire que spontanément et n’est en aucun cas le résultat de préparation ou d’ascèse. Mais il faut toujours vous souvenir « je ne suis pas cela, ni cela, ni cela ». Pas de forme ! Et un jour vous constaterez « je suis le monde, je suis un, je suis entier et non pas divisé ». « Je suis un » veut dire « je suis l’ensemble des mondes ». C’est le « je suis » prenant conscience du « je suis »."
Extrait de Sois, Editions Les Deux Océans, 1983