Le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie a su comment conjuguer la célébration du premier jour de l’an amazigh avec la revendication de liberté de la Kabylie. Les marches et les manifestations pour la libération de la Kabylie sont devenues au fils des années une tradition durant toute la journée de Yennayer.
Bouaziz Aït Chebib et tous les militants du MAK accordent une importance particulière à cette fête qui coïncide avec le 12 janvier du calendrier grégorien. Les Kabyles, grâce à la mobilisation du MAK, fusionnent cette date hautement symbolique avec célébration et revendication. Une manière pour ce mouvement souverainiste de démontrer, sinon de rappeler, que le peuple kabyle a une histoire et un passé riche, une civilisation qui existait bien avant l’envahissement des Arabes des terres Amahighes.
Yennayer n’est pas un détail pour les Kabyles, ni une fête folklorique comme veut le faire croire le régime algérien, mais un repère pour ce pays jalousement attaché à sa culture et à ses traditions. Ce n’est guère un hasard d’ailleurs de voir aujourd’hui des islamistes mener un combat contre la célébration de cette date. Ce n’est guère fortuit aussi si le président du MAK, Bouaziz Aït Chebib, insiste sur cette date. Même à l’étranger, le MAK est mobilisé dans tous les pays où les Kabyles sont établis pour marquer cette date.
Lounès B pour Tamurt