L'incontinence urinaire est caractérisée par la perte totale du contrôle de la miction. C'est-à-dire que des fuites urinaires se produisent sans que l'on ait ressenti le besoin d'uriner, même en ayant pris la précaution de se rendre régulièrement aux toilettes. Il ne faut pas confondre l' incontinence urinaire vraie avec l'incontinence d'urgence qui qualifie le fait de ne plus pouvoir retenir ses urines parce qu'on a trop attendu ou parce que l'envie d'uriner est impérieuse aussitôt qu'elle apparaît. Mais ce peut être un début. Quoi qu'il en soit, il n'y a rien d'honteux à un problème médical dont on peut parler librement et pour lequel il existe des solutions.
Une méconnaissance de sa propre anatomie
Les hommes comme les femmes sont concernés par l' incontinence urinaire. Elle se manifeste lorsque les muscles du plancher pelvien perdent de leur tonus. Il s'agit de cinq paires de muscles qui assurent la résistance de la partie de l'anatomie située entre le coccyx et l'os pelvien. Ils soutiennent les organes supérieurs et participent au fonctionnement des sphincters.
Si l'inéluctable vieillissement des tissus est assurément impliqué dans ce désagrément, tous les actes qui participent à exercer une pression prolongée et répétée sur le plancher pelvien peuvent être mis, individuellement ou collectivement, en cause. En ce domaine force est de reconnaître que les femmes rencontrent des occasions plus nombreuses en raison des grossesses et de l'accouchement notamment de ses complications.
Outre cela, les activités pénibles et les longues stations debout représentent un facteur évident, mais l'obésité, par exemple, la toux chronique (le plus souvent due au tabagisme), les efforts nécessaires à une défécation difficile et même le sport jouent un rôle incontestable. En effet, les disciplines qui imposent des secousses répétées comme les jeux de ballon, l'équitation, le jogging, le fitness ou une sollicitation exagérée des abdominaux comme l'haltérophilie ou la musculation ne peuvent que concourir à fragiliser le plancher pelvien.
Renforcer son plancher pelvien
Il ne faut pas pour autant arrêter de vivre ni de faire du sport, car l'activité physique est, au contraire, recommandée, mais l'utilisation de ceintures de maintien, l'apprentissage des gestes et postures qui rationalisent l'utilisation des muscles dans l'effort ou la pratique d'une gymnastique périnéale préventive contribuent, associés à une bonne hygiène de vie, à éviter l' incontinence urinaire.
Lorsque l'incontinence est là, la rééducation périnéale est indispensable elle peut s'accomplir par électrostimulation périnéale et la diffusion d'un léger courant électrique destiner à forcer les muscles du plancher pelvien à se contracter ; par contraction volontaires de ces muscles avec ou contrôle manuel par le thérapeute ou contrôle par sonde (biofeedback) de l'efficacité du mouvement ou par gymnastique périnéale selon la technique de Kegel ou le Pilates.