Mon top 2015

Par Lecturissime

Petit miracle et autres essais de Barbara Kingsolver parce que "Les trésors que je porte au plus près de mon coeur sont des choses que je ne peux pas posséder : la courbe du front d'une petite fille de cinq ans, de profil, et l'espérance vulnérable de la main qui prend la mienne pour traverser la rue. Le chant matinal des oiseaux dans une forêt. L'intensité de la lumière un quart d'heure avant la fin du jour ; la nuance d'un coucher de soleil sur la montagne ; la sphère mûre de ce même soleil bas dans un ciel poussiéreux, dans une photographie saisissante prise en Afghanistan." p; 37

Dans l'oeil du faucon de Kathleen Jamie parce qu'elle nous apprend à regarder le monde qui nous entoure d'un oeil neuf.

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L'épuisement de Christian Bobin parce qu'une année sans lui serait inachevée...

L'été solitaire d'Elisabeth Von Arnim parce que "Ne serait-ce pas délicieux, ne serait-ce pas merveilleux, un été de solitude ? Pendant des semaines, quel bonheur de se réveiller en sachant qu'on est à soi, rien qu'à soi et à personne d'autre ?"

Voyage vers le nord de Karel Capek parce que "Je sais que tout cela ne mérite pas d'être raconté, et que d'autres que moi en ont vu cent fois plus : mais je suis patriote européen et si je ne devais plus jamais rien voir, je dirais jusqu'à ma mort : "J'ai vu la grandeur du monde." Peut-être que notre planète refroidira un jour - ou que nous nous en chargerons, nous les hommes ; nous mettrons alors une telle pagaille qu'il n'y aura même plus de mouettes pour crier au-dessus des mers. Mais, quand bien même nous découperions les uns les autres en petits morceaux nous ne pourrions pas entamer la grandeur du monde. Je sais, ce n'est pas d'un grand réconfort ; nous vivons des heures sombres, et notre coeur est empli d'inquiétude ; mais le monde est grand."

Quelques classiques : Ma cousine rachel de Daphné du Maurier et Que ma joie demeure de Giono "Pourtant, des fois, le soir, seul au bord des routes, assis à côté de mon petit sac, en regardant venir la nuit, regardant s'en aller le petit vent dans la poussière sentant l'herbe, écoutant le bruit des forêts, j'avais parfois presque le temps de voir mon bonheur. C'était comme le saut de la puce : elle est là, elle est partie, mais j'étais heureux et libre."

Des québécois : Champagne de Monique Proulx et Rivière Mékiskan de Lucie Lachapelle

Des chouchous : Seule Venise de Claudie Gallay et Chemins de Michèle Lesbre "La vie était ainsi, pleine de dangers, mais aussi de moments radieux qu'il fallait saluer comme tels."

Bleu de travail de Thomas Vinau parce que "Rien n'est promis à part la nuit. Mais la lumière a mille peaux. Je viens de voir à l'instant un lapin qui joue du piano. Alors. "