ils ploient sous les coups
de leurs destins aléatoires.
Nous ne saurons jamais
le goût de la joie
ou de la souffrance
qui allaite leurs lèvres
le parfum perdu
de leur premier et dernier
rêve.
Nous ne saurons jamais
que le sang et le souffle
vivent une autre vie
dans nos mêmes silences.
***
Alain Suied (1951-2008) – Le corps parle (1989)