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Esthétique à la fois rétro et profondément ancrée dans notre époque, le pixel art nous apporte un regard différent sur la plus petite unité graphique de nos écrans qui peut évoquer bien plus qu'il n'y parait. Même si l'on est bien loin de l'âge d'or du pixel art, se situant entre les troisième et quatrième générations de consoles (soit entre 1985 et 1995 environ), on peut voir avec l'émergence du jeu indépendant ces dernières années une sorte de revival, ou même de second âge d'or.
Mario, Link, ou Samus sont, parmi tant d'autres, de véritables icônes du pixel art de cette première période, charnière dans le développement du jeu et de son esthétique, avant que n'apparaisse la 3D. Rudimentaire au début, il a su évoluer et défier les limites de la résolution des écrans. Comme le cinéma muet caricaturait les expressions pour la compréhension du spectateur, les jeux caricaturaient certains aspects pour que le joueur appréhende le mieux possible la physique d'un univers visuel fondamentalement étranger.
Les évocations Miyazakiennes du futur "Doko Roko", la poésie épurée de "Fez", l'ambiance de SF de "Dungeon Of The Endless" ou encore l'atmosphère survoltée du célèbre "Hotline Miami" et leur succès auprès du public démontrent que les grosses productions quasi-hollywoodiennes ne sont pas la seule voie que le jeu vidéo emprunte. Près de vingt ans ont passé depuis l'ère des consoles 8 bits et 16 bits, et le constat est sans appel: le pixel art survit. Mieux, il refleurit, porté par tout un pan de la culture actuelle. À mi-chemin entre nostalgie et modernisme alternatif, le pixel art semble avoir de beaux jours devant lui. L'imagination des créateurs ne saurait avoir de frontières, dans cette branche du jeu bien loin des contraintes de l'industrie de masse.