MON MONTAGE PHOTOS POUR 2016
Déjà 2016. Deux, zéro, un, six. Sentiment que l’année 2015 n’est pas encore terminée. Qu’il aurait fallu y ajouter quelques soleils. Ce fut une année violente. Violence de la rue en continu. Sang sur le caniveau. Fleurs sur le trottoir. Mains jointes. Prières qui s’effilochent sous la pluie. Ombres sous des porches. La Seine mutique et accablée.
Ce fut une année émouvante. Premier roman paru à la rentrée littéraire de septembre chez Belfond.
« La petite barbare » qui sur ses talons aiguilles ne perdit pas l’équilibre. Coûte que coûte, elle avance dans sa robe trop belle pour le jour, un sourire coquelicot pour dire sa peine et le vaste monde pour accueillir sa colère. Ce fut une année de mer. Celle de Normandie, toujours. Ecume laiteuse, l’écho des vagues, ciel aux reflets d’orage, giboulées imprévues, galets policés par la constance du ressac. Ce fut une année de trains à grande ou moyenne vitesse. Des trains qui menaient vers des lecteurs et des librairies. Des villes inconnues, des sourires. Des chambres d’hôtel. Des lits vides. Ce fut une année étrange. Un peu de célébrité, la télévision, le cœur qui s’affole, les aisselles humides. Apprendre. Ne pas tout dire. Garder des mots en réserve. Reprendre le travail. Savoir que le château est fait de cartes. Consolider son as de cœur. Chérir l’idée de l’amour. La vivre. Encore. Voir le jour se lever. Faire la peau à la nuit. De l’azur volcanique. Inspirer. « Car ignorant quand l’aube viendra, j’ouvre toutes les portes ».
Je vous souhaite une année 2016 amoureuse. AMOUREUSE.