Au compteur pour cette année : pour les séries, 16 saisons visionnées – 65 films vus – et 232 livres lus.
– Pour les séries, comme pour de nombreuses personnes la plus grosse déception de l’année est probablement la saison 2 de « True Detective ». Le jeu d’acteur est irréprochable, mais la réalisation pas franchement exceptionnelle et surtout le creux scénaristique en comparaison de la saison 1 ont rendu l’ensemble trop bancal et décevant.
– Des ratés côté français – qui débutent sur une idée de base efficace et s’écrasent après 2 ou 3 épisodes – : « Tunnel » ou « Les hommes de l’ombre ».
– Inversement, deux séries brillantes : « Engrenages », série policière dont j’ai dévoré les saisons 1 à 5. La 1 est très mauvaise, mais un changement de scénaristes a totalement sauvé la série qui devient fascinante (moins la saison 5 pour des raisons de réalisation, et un défaut récurrent qui fait qu’il n’y a pas d’épilogue à proprement parler, et que cela devient frustrant pour le spectateur).
Autrement, « Un village français », série excellente sur 39-45 (j’en parlais déjà l’an dernier après avoir vu les saisons 1 et 2, j’ai visionné l’ensemble jusqu’à la 6 cette année). Là encore, raté scénaristique monstrueux : si la saison 5 est valide, la 6 devient un pitoyable soap, avec de la baise sans aucun véritable enjeu. Comme si les scénaristes ne savaient pas géré la période de la Libération… Arrêtez-vous avant.
– Pour les films, les daubes annuelles sont « American Sniper » de Clint Eastwood. Un ramassis lamentable de propagande, sans véritable histoire, et avec en prime des effets visuels 3D ratés. Impossible de comprendre l’engouement des critiques…
Même topo avec « Mad Max 4 : Fury road » qui ne comporte plus aucune critique de la société comme le faisaient les premiers, ni le côté humoristique des suivants. Une course-poursuite sans charme à mes yeux.
– Côté canadien, « Enemy » d’abord. J’adore Denis Villeneuve (plus que tout pour « Incendies », un monstre cinématographique). Mais ce film est vide et banal. Du fantastique sans charme…
« Mommy » de Xavier Dolan. Le bonhomme est un obsessif nombriliste qui ne raconte rien. Là encore, la critique s’est extasiée sur une daube infecte, bien trop longue et n’apportant aucun message. Insipide.
– « Une heure de tranquillité ». Réalisation, scénar’ (Florian Zeller aux manoeuvres, pas surprenant non plus), jeu d’acteurs. C’est du zéro pointé.
Autre film français, « Martyrs », piètre film d’horreur qui ne consiste qu’à dégoûter le public, jamais vraiment à lui faire peur.
– Inversement, dans les très bons films, d’abord du documentaire : « C’est dur d’être aimé par des cons », de circonstance en janvier dernier, hélas, mais très intéressant quant au déroulement du procès et aux questions actuelles de liberté d’expression et de fanatisme potentiel (surtout vu sous l’angle de 2015).
Egalement cette référence absolue pour raconter 39-45, « Le chagrin et la pitié », documentaire noir et blanc filmé 15-20 ans après la fin de la guerre, un bijou.
– Docus anglais ou américains autrement : un making-of de film digne du « Jodorowsky’s Dune » de l’an dernier, un autre mythe de la S-F avec « Dangerous days making Blade Runner », fantastique sur le travail titanesque autour de ce film fascinant.
« Going clear : Scientology and the prison of belief » produit par HBO, travail en profondeur pour évoquer les rouages de la secte de Mr Hubbard. Vomitif pour ce qu’il décrit, génial pour le travail d’investigation.
« Indie Game – The movie », reportage croisé sur des jeux indépendants, de leur production à l’arrivée sur le marché. Très sympathique.
Enfin, « The last days of Peter Bergmann », OVNI complet pour ce court métrage qui suit le suicide d’un inconnu qui est allé mourir en Angleterre, ne laissant aucune indication quant à son identité autrement qu’un faux nom, Peter Bergmann.
– Ailleurs, une série de films français qui valent le détour, plus ou moins récents, avec d’abord « Les diaboliques », vieux classique qui mérite largement son statut.
« L’Enfer » avec François Cluzet et Emmanuelle Béart, très bon film sur les violences conjugales.
« Un Français », qui avait fait parler de lui pour des menaces lors des avant-premières, très intéressant, bien filmé, avec uniquement des gueules inconnues qui assurent un jeu d’acteurs plus que crédible.
« Joyeux Noël », film de Noël comme son titre l’indique, mais également peinture de 14-18 intéressante (merci Christophe !)
« Loin des hommes », adaptation libre d’une nouvelle de Camus dans un face à face plutôt brillant entre Reda Kateb et Viggo Mortensen (en français, s’il vous plaît).
« Masques », du très grand Philippe Noiret, avec également Robin Renucci (une des grandes figures de la série « Un village français »).
« La moustache » d’Emmanuel Carrère avec Vincent Lindon et Emmanuelle Devos. Très bons acteurs, film qui sans être renversant vaut largement le détour.
« Voyage en Chine », prestation très forte de Yolande Moreau sur un rythme contemplatif. Mérite le détour.
– Films anglo-saxons maintenant, « Capitaine Phillips » de Paul Greengrass, toujours aussi brillant derrière une caméra pour filmer avec un réalisme terrible, comme dans la trilogie Jason Bourne. Et Tom Hanks est très bon face à un Barkhad Abdi tout aussi efficace.
« Hyper Tension », marrant dans la mesure où il ne se prend pas au sérieux.
– Enfin, côté animation, deux films, « Vice-versa » des studios Pixar, sympathiques péripéties à travers les neurones. Et « Le domaine des dieux », dernière adaptation d’Astérix, qui va un peu trop loin sur le final, mais reste plus que fidèle, et largement efficace pour faire rire, sourire et voir s’animer la bande de Gaulois.
Pour finir, les livres – énormément de poésie et de théâtre, ce qui justifie un chiffre aussi élevé (alors que je ne pensais pas égaler celui de l’an dernier). Dans le désordre organisé :
– Déjà, « La Bible », dans la traduction inestimable de Chouraqui. Ca ne se lit pas, ça se surmonte. Mais c’est sacrément beau ! Et pris à la chaîne, les Evangiles font paraître Jésus pour un banal prestidigitateur… Le livre de Daniel est brillant, l’Apocalypse renversante…
Autre mythe majeur, plus oriental, « Les mille et une nuits », deuxième partie de la traduction de Khawam. Moins dynamique et fascinante que la première, mais magnifiques saveurs orientales au rendez-vous.
Livre mythique, mais pas livre de mythes, le « Kâma Sûtra » de Vâtsyâyana, qui outre le sexe, explique notamment comment faire disparaître son ombre à l’aide d’une potion magique afin de parvenir plus facilement jusque dans la demeure de sa belle…
– Dans les oeuvres antiques, l’ensemble des 12 livres de « Les Métamorphoses » d’Ovide, complètement désorganisé et assez lassant, et les 12 livres de « L’Enéide » de Virgile pour un constat similaire. De très beaux passages, mais les Grecs ont tellement plus de talents pour raconter leurs histoires que les Romains !
Exception faite des « Vies des douze Césars » de Suétone, brillante oeuvre biographique bourrée d’anecdotes.
– De l’époque moderne, la totalité des « Fables » de La Fontaine, que déjà je n’aimais pas gamin, et qui pour une bonne moitié m’ont ennuyé.
La totalité également du théâtre de Racine, dont la majorité est fascinante, et 3 ou 4 textes alourdis par les tournures et le rythme quand « Andromaque » par exemple reste d’une efficacité à toute épreuve.
De Corneille, « Le Cid », enfin lu (merci Christophe !).
Pas mal de Molière (onze lus cette année), que je trouve assez insipide une fois sorti des classiques. Si « L’école des femmes », « Le malade imaginaire » ou « Sganarelle ou Le cocu imaginaire » sont très sympathiques, « L’impromptu de Versailles » ou « Dom Garcie de Navarre » manquent de façon évidente des qualités des précédents.
– Pas mal de théâtre plus récent, Jean Anouilh notamment, avec plus particulièrement « L’invitation au château » – mais loin de la force d' »Antigone » ou de la beauté de « Beckett ».
Jean Giraudoux avec une relecture de « La guerre de Troie n’aura pas lieu » et la découverte de son « Electre ».
Du Alfred Jarry (deux des « Ubu »), que je persiste à trouver décevant, vide…
Les monologues en scène de Laurent Gaudé, le traumatiseur des bacheliers de 2015, sympathique mais franchement pas bouleversant.
Plus intéressant, les deux premières parties de « Le sang des promesses » par Wajdi Mouawad (la seconde ayant donné le fameux film de Villeneuve, « Incendies »).
Pas de théâtre, mais de la réflexion théâtrale pertinente par Ionesco avec « Notes et contre-notes ».
– Des classiques de la littérature française : « Madame Bovary » de Flaubert. Et je me joins aux nombreuses critiques qui trouvent que le livre a mal vieilli, même s’il a d’indéniables qualités.
A l’inverse, bluffant dans sa narration, « La bête humaine » d’Emile Zola. Un véritable coup de poing, à mi-chemin entre le roman policier et la critique sociale.
– De la Science-Fiction (ou apparenté) française, débutant très loin, dans les années 1830, avec le « Napoléon apocryphe – 1812-1832 » de Louis Geoffroy, ou comment Napoléon est devenu dans la réalité le maître du monde (et non le perdant qu’il est dans notre réalité) – l’une des premières uchronies jamais écrite, lourde par moments, mais avec un charme indéniable.
Joseph-Henri Rosny, « La mort de la terre ». Une étape de la S-F française qui a bien mal vieillie.
« Ravage » de René Barjavel, très décevant face à la force de « La nuit des temps ».
« La soupe aux choux » de René Fallet, bien plus riche que le film qui en a été tiré (assez fidèle néanmoins, il faut lui reconnaître).
Robert Merle avec « Un animal doué de raison » (merci Michel-Ange !), trop long, mais bourré d’idées saugrenues dans lignée de l’imaginaire qu’il a su développer dans « Malevil ».
Relecture de « La planète des singes » de Pierre Boulle, découverte il y a près de 18 ans, et qui m’avait déjà fasciné à l’époque. Fascination intacte, pour la double fin en particulier.
– S-F d’ailleurs, avec le « SIVA » de Philip K. Dick, qui vient renforcer un peu plus ma fascination pour le bonhomme et son esprit dératé, surtout quand on sait que le bouquin est pour une large part autobiographique.
De Phyllis Dorothy James, « Les fils de l’homme », bien meilleur en livre que son adaptation cinématographique.
Enfin, William Gibson avec « Neuromancien » et « Comte Zéro ». Intrigue touffue, narration un peu lourde, mais idées phénoménales, prémisses d’Internet au rendez-vous (les bouquins sont écrits dans les années 80 !… et pourtant on se croirait en 2010, après « Matrix »), et quelques situations qui valent leur pesant de cacahuètes.
– En polar, de gros ratés avec « Meurtriers sans visage » d’Henning Mankell. Lourd, lent, mauvaise narration, probablement alourdi encore par une piètre traduction.
Même bilan avec « Le parfum » de Patrick Süskind.
– Au contraire, le monstrueux pavé de l’année, découvert l’an passé et exploré comme un dératé cette année, c’est Simenon. 51 livres de Maigret lus dans l’année. Près du quart de mes lectures. Un coup de coeur absolu : intrigues souvent intéressantes, personnages très attachants (Maigret est bourré de défauts, mais si agréable à côtoyer de roman en roman…), livres courts, descriptions de Paris touchantes… A lire absolument !
– Autres polars, « Que d’os ! » de Jean-Patrick Manchette, et mieux encore, son « Journal 1966-1974 » (ce n’est pas du polar, mais on suit ses idées, et on découvre un brillant critique à l’esprit affuté, un brin alcoolique, dépressif chronique, haut en couleurs).
Le « Vivre et laisser mourir » de Ian Fleming, sympatoche – et bien meilleur que « Casino royale » par exemple.
– Livres de voyage et aventures exotiques avec Isabelle Massieu, « Le haut Laos et le Mékong » vus à la fin du XIXe siècle.
Surtout, le flamboyant « Corsaire de la République » par Louis Garneray, fantastique voyage marin vers l’ère napoléonienne. Un style littéraire époustouflant, des anecdotes savoureuses… Un régal !
– Poésies avec Aimé Césaire, « Cadastre » et « Moi, laminaire… », intrigants à défaut d’être convaincants.
Pas mal de Robert Desnos : « Calixto », « Contrée », « Corps et biens », « Fortunes ». Certains petits bijoux dans le lot, d’autres plus pauvres.
A la limite de l’essai par moments, les vers libres du « Aguila o sol ? » d’Octavio Paz, très beaux.
– Littératures diverses : le voyage mystique permis par Hermann Hesse et son « Siddartha » (merci Laila !).
Emmanuel Carrère, découvert cette année, avec « L’Adversaire », portrait d’un meurtrier jonglant entre l’enquête, la biographie, la réflexion narrative et la fiction. Moins convaincant, « La moustache » (le film de l’auteur lui-même est plus efficace je crois), et une biographie pas franchement bien menée, mais fourmillant d’anecdotes avec « Je suis vivant et vous êtes morts – Philip K. Dick 1928-1982 ».
« Mémoires sauvés du vent » de Richard Brautigan ; quelques réflexions terriblement justes, et une ambiance trou-paumé à l’américaine et beat generation.
« La légion des damnés » de Sven Hassel, livre de guerre, ambiance polar par moments, biographie tout à la fois. Ca se lit bien, et l’ambiance vaut le déplacement !
Relecture des mythes camusiens : « La chute » et « L’étranger », et ses correspondances très intéressantes avec Jean Grenier et Louis Guilloux.
– Histoire avec les premiers livres de l' »Histoire des Francs » de Grégoire de Tours. C’est longuet au début, avant que n’arrive les temps où Grégoire écrit (Haut Moyen Age) et que ne s’enchaînent les anecdotes croustillantes sur le tout jeune royaume français.
Analyse historique fascinante et par moments humoristique, « Le 18 brumaire de Louis Bonaparte » par Karl Marx. Très différent du ton employé dans le « Manifeste du parti communiste » ou « L’idéologie allemande ». Vaut le détour !
– De profondes réflexions sur le cinéma, et la liberté de création en URSS, ou la création d’avant-garde avec Andreï Tarkovski et « Le temps scellé ».
Une référence du cinéma et de la théorie de l’histoire, que je n’ai pas comprise : « Le héros aux mille et un visages » par Joseph Campbell. C’est mal écrit, mal traduit, assez banal, deux ou trois chapitres intéressants, beaucoup de ratés, l’effet d’un Jung du pauvre appliqué à la fiction.
« Mythologies » de Barthes, enfin lu, qui ne m’a pas franchement convaincu. Des articles pertinents, de trop nombreux plutôt pauvres…
Une analyse criminelle intéressante, « Le livre rouge de Jack l’éventreur » signé par Stéphane Bourgoin. Analyse des meurtres et succession de théories, et liste plutôt exhaustive de la production autour du mythe Jack the Ripper.
« La société du spectacle » de Guy Debord. Ca n’a pas forcément bien vieilli, mais un bon nombre de pages restent valides aujourd’hui. Trop marxisant, clairement marqué par la période soixante-huitarde, et pas assez clair ou généraliste à répétition.
Les parties 3 et 4 des « Considérations inactuelles » par Friedrich Nietzsche. Pas les plus efficaces, mais toujours maniées par la plume brillante du penseur allemand.
Une réflexion brève pour un face à face entre BD et antisémitisme de la 2nde Guerre : « Céline, Hergé et l’affaire Haddock » par Emile Brami, où comment Haddock et son langage de charretier son probablement nés après lecture par Hergé des pamphlets de Céline. Intriguant.
Un livre de Jung, « Un mythe moderne – Des Signes du ciel », analyse du phénomène des soucoupes volantes à travers l’histoire de la guerre froide et des peurs humaines. Le plus fascinant étant que la question de la vérité du phénomène n’est jamais posée : Jung se contente d’analyser le pourquoi de l’attraction pour les petits hommes verts.
Enfin, Claude Lévi-Strauss avec le très complexe « La pensée sauvage » (merci Carmen !) qui me demandera très certainement une relecture dans quelques mois ou années. Et plus abordable et tout aussi intéressant, la compilation d’articles sous le titre « Nous sommes tous des cannibales ».
– Enfin, directement liés aux attentats de janvier et de novembre, une série de lectures. D’abord des ratés, celui d’Abd al Malik, « Place de la République – Pour une spiritualité laïque », qui est non seulement naïf, mais manque surtout de laïcité, justement. Et le « Plaidoyer pour la fraternité » d’Abdennour Bidar, avec des idées intéressantes, mais naïf lui aussi, ou pas assez développé, hélas.
Questionnement autour de l’humour et du public avec François L’Yvonnet, « Homo Comicus ou L’intégrisme de la rigolade ». Lu au regard des évènements de Charlie Hebdo (l’attaque du 7 janvier, mais aussi le procès des caricatures), des problèmes intéressants, mais pas les bonnes réflexions à mon sens. Ou en tout cas un ensemble mal résolu.
Emmanuel Todd et le polémique « Qui est Charlie ? » que la presse s’est contentée de critiquer de manière insipide, le traitant comme un ouvrage journalistique là où il s’agit d’un livre de sociologie, ce que les journalistes ont très rarement admis. Intéressant.
Livre posthume et révélateur, plutôt percutant, le « Lettre aux escrocs de l’islamophobie qui font le jeu des racistes » par Stéphane Charb’ Charbonnier.
Suggéré par Ibrahim Maalouf (trompettiste de jazz, si vous n’avez jamais écouté, FONCEZ !!! – merci à lui !), la lecture de « Les identités meurtrières » d’Amin Maalouf, qui à l’époque de la guerre autour de l’ex-Yougoslavie, portait déjà les questions et les argument majeurs qui se sont fait jour comme jamais en 2015. A lire.
Un ouvrage paru quelques semaines avant les attentats, « Radicalisation » de Farhad KhosroKhavar. Brillante analyse du phénomène, de ses racines, de ses dangers, et des possibles solutions pour le désamorcer (merci à mon libraire favori de me l’avoir mis entre les mains !).
Un texte qui, à mon sens, résume les questions les plus essentielles du 7 janvier et des jours qui ont suivi, le brillant « Prendre dates – Paris 6 janvier-14 janvier 2015 » écrit à quatre mains par Mathieu Riboulet et Patrick Boucheron. A lire !
Enfin, le très grand livre d’Abdelwahab Meddeb sur l’intégrisme islamique et ses raisons d’être, livre qui plonge dans l’islam naissant et remonte jusqu’à nos jours (livre écrit quelques semaines après le 11 septembre) : « La maladie de l’islam ». Brillant ouvrage, à lire absolument !