Depuis le 13 novembre je n'avais pas eu l'occasion d'aller me promener à République ou dans le quartier du Bataclan. Pour ce dernier jour de l'année, un événement très personnel a guidé mes pas jusque-là. J'ai donc profité d'une très belle journée au ciel bleu pour faire ma dernière balade parisienne de l'année (mon petit péché mignon).
Place de la République : hommage aux victimes du 13 novembre 2015Cette balade a donc commencé place de la République. Depuis ce terrible soir du 13 novembre 2015, je n'avais pas eu l'occasion de venir sur cette place et ce matin, j'ai découvert avec beaucoup d'émotion tous les hommages rendus aux victimes des attentats. Le piédestal de la statue de la République est entièrement recouvert de bougies et d'une multitude d'objets ou de petites pancartes avec des messages ou des photos. Ces hommages ont été déposés là par des anonymes venus du monde entier et ce matin des gens du monde entier étaient là .
Nous déambulions tous tranquillement autour. Certains en silence, d'autres expliquant à des enfants le sens de ces bougies. L'émotion était palpable. Un peu de tristesse, un profond respect mais certainement aucune peur. Il était plutôt question de ne pas oublier les victimes mais de leur rendre hommage en continuant de faire de Paris une ville lumière où règnent les plaisirs de la vie.
Avant de m'éloigner, je suis également allée voir le mur portant la fameuse devise de Paris : Fluctuat Nec Mergitur.
Dessine-moi un bouquetDe la place de la République en passant par le canal Saint-Martin, mes pas m'ont menée jusqu'à la rue Alibert, dans le quartier du Petit Cambodge et du Carillon, restaurant et bar durement touchés lors des attentats du 13 novembre 2015.
C'est ici, pour que la vie reprenne sa place dans le quartier, que Diana Kami (artiste joaillère) a monté un très beau projet : réaliser une fresque à l'aide de poèmes et de dessins d'enfants. Elle l'a appelé Dessine-moi un bouquet, donnant ainsi que le thème des oeuvres réalisées sur le mur de l'école.
Suite aux événements chacun avance comme il peut.
Certains se sentent en colère d'autres tristes ou juste assommés.Personne ne reste indifférent et c'est pour cela qu'aujourd'hui je vous propose de créer quelque chose de beau ensemble.
Ma démarche première est que vous et vos enfants puissent s'exprimer en participant à la création d'une fresque sur le mur de l'école de nos enfants (rue Alibert )
Le thème : " Dessine-moi un bouquet... "
Dans un esprit coloré et fleuri.
Lorsque je suis arrivée sur place, j'ai eu la chance de rencontrer la jeune femme qui était en train de recouvrir de peinture des messages inappropriés déposés dans la nuit. Elle a pris le temps de m'expliquer comment est née l'idée de cette fresque. Elle vit ici depuis longtemps et son enfant va à l'école ici. C'est un quartier populaire dans lequel cohabitent sereinement des gens de toutes origines et confessions.
Quelques jours après les attentats qui avaient durement endeuillé le quartier et heurté les esprits (en particulier des enfants), des inscriptions nauséabondes sont apparues sur le mur de l'école. Elle a appelé la mairie pour qu'elle envoie la société de nettoyage. Mais à peine enlevées, les inscriptions réapparaissaient. Elle s'est alors dit que la réponse à cette agression était de recouvrir le mur de dessins. La mairie a donné son accord. Diana Kami a alors lancé un projet de cagnotte pour collecter des fonds auprès des parents pour acheter le matériel. L'idée était, ainsi, d'associer tous les habitants du quartier et de les encourager à faire participer les enfants. Cette fresque allait devenir une sorte de catharsis pour tous.
Diana Kami aime le collectif. Elle a donc demandé à des artistes urbains de se joindre à elle pour réaliser des oeuvres avec les enfants. On peut ainsi découvrir des oeuvres de Jo di Bona, Bishop, Daco, Mosko, Ernesto Novo ou encore Paella. Je vous laisse découvrir ici quelques images.
Conclusion musicaleVous pouvez retrouver beaucoup plus de photos de cette balade en faisant un petit clic ici
#Parismonamour : Dernière balade de l'année
La plus belle conclusion que je pouvais trouver ici est interprétée par Edith Piaf. Hymne à l'Amour (pour Paris).