L’année 2015 fut particulièrement mouvementée pour les joueurs PC. Grandes sorties, grandes déceptions, problèmes pratiquement légendaires et attentes prolongées… On ne peut qu’espérer que 2016 apportera son lot de bonnes nouvelles. Palmarès des espoirs et des prévisions un peu moins roses pour l’année à venir.
Des adaptations PC qui ont de l’allure
Les difficultés d’optimisation lorsque vient le temps de transposer un jeu développé pour consoles dans l’univers PC ne datent pas d’hier, mais l’épisode de Batman : Arkham Knight fera certainement école. De graves problèmes de ralentissement et de jouabilité ont, chose inédite jusqu’alors pour un jeu AAA, forcé le retrait du titre de la plateforme Steam, le temps que le studio Rocksteady applique des correctifs majeurs. Le hic? Même après la mise à jour (et plusieurs mois dans les limbes), le jeu est toujours criblé de bogues.
Il se serait vendu pour 21,5 milliards de dollars US en matériel PC dédié aux jeux l’an dernier, soit le double des consoles.
S’il est vrai que développer pour les consoles nécessite potentiellement moins de travail, en raison des structures matérielles immuables des Xbox One et autres PlayStation 4, il est plus que temps de cesser de voir le marché PC comme quantité négligeable. Selon un rapport du cabinet de recherche Jon Peddie, il se serait vendu pour 21,5 milliards de dollars US en matériel PC dédié aux jeux l’an dernier, soit le double des consoles. Sur Steam, la vente de fin d’année attirait jusqu’à 11 millions d’utilisateurs en même temps, et ce pour un 30 décembre.
Le studio CD Projekt Red, derrière The Witcher 3 : Wild Hunt, l’on comprit : leur jeu a d’abord été développé pour PC, avant d’être transposé sur les consoles. De cette façon, le titre a de bien meilleures chances d’être optimisé pour les diverses machines, au grand plaisir des joueurs.
Star Citizen enfin terminé?
Depuis l’annonce de sa campagne de sociofinancement, le jeu Star Citizen fait rêver. Un univers gigantesque où il est non seulement possible de visiter des planètes, mais aussi de sauter à bord de quantités de vaisseaux pour explorer la galaxie. Des graphismes à couper le souffle, un simulateur de vol combiné à un jeu de tir à la première personne, une section multijoueur, mais aussi un mode solo… ainsi qu’un développement entre autres axé sur la réalité virtuelle et l’Oculus Rift.
De bien belles promesses, que les joueurs ont rapidement décidé de soutenir à l’aide de la collecte de fonds la plus efficace de tous les temps pour un jeu vidéo, avec la coquette somme de plus de 102 millions de dollars US amassés en date du 25 décembre.
Google parle d’une «date de sortie initiale» pour 2016, quatre ans après le début des travaux, mais la toute première annonce évoquait plutôt 2014. Et les informations varient lorsqu’il est question des divers modules composant l’ensemble du jeu. 2016? 2017? Plus tard? Personne ne semble vraiment le savoir, pas même les développeurs.
Tout vient à point à qui sait attendre, certes, mais espérons que Star Citizen échappera à la malédiction de Duke Nukem Forever…
Recul des microtransactions et des DLC
Huitième plaie d’Égypte, les microtransactions ont envahi le marché PC comme la misère s’abattant sur le pauvre monde. S’il est «raisonnable» d’imaginer que des jeux multijoueurs gratuits comportent des options pour fournir un revenu au développeur ou à l’éditeur, les studios ont pris la très mauvaise habitude d’inclure ces possibilités d’achats dans des jeux à grand déploiement. Il ne faudrait pas que les autres aient le monopole de la haine des joueurs, n’est-ce pas? On se souviendra d’Evolve, de Turtle Rock Studios et publié par 2K, qui avait d’abord annoncé ses contenus supplémentaires avant de donner les informations de base sur le fonctionnement du jeu.
Electronic Arts a soulevé de brefs espoirs en indiquant que le prochain Need for Speed ne comporterait aucune microtransaction, et que les contenus supplémentaires seraient fournis gratuitement aux joueurs. La déception n’a été que plus forte lors du développement de la structure de prix de Star Wars : Battlefront, qui ne compte pas de microtransactions, mais plutôt une season pass à 60$ venant s’ajouter aux 80$ nécessaires pour obtenir la version de base du jeu. Environ un mois après son lancement, le jeu compte un peu moins de 30 000 joueurs PC en ligne en même temps.
Skyrim continue de séduire sur PC. La preuve est qu’en date du 30 décembre, près de 50 000 personnes y jouaient encore en même temps. Pas mal, pour un jeu sorti en 2011!
Il n’y a rien de mal à offrir du contenu supplémentaire. Suffit de savoir comment s’y prendre. The Witcher 3 comprenait 17 DLC gratuits à son lancement, et une deuxième expansion officielle devrait voir le jour en début d’année prochaine. Le fantastique Cities Skylines a été agrémenté de sa propre expansion fort bien reçue, After Dark, en plus de disposer de l’une des communautés les plus dynamiques en termes de création de contenus gratuits. Même Skyrim, avec la gaffe temporaire des mods payants, continue de séduire sur PC. La preuve est qu’en date du 30 décembre, près de 50 000 personnes y jouaient encore en même temps. Pas mal, pour un jeu sorti en 2011!
Bref, l’an prochain, espérons que les développeurs se sortiront la tête du sable et que les dirigeants des studios d’édition comprendront qu’à trop vouloir faire sonner le tiroir-caisse, on se tire royalement dans le pied.
Assassin’s Creed aura son film
Quand on parlait de faire sonner le tiroir-caisse…
Half-Life 3 ne sortira pas
Bon, là, je suis triste.