Le jeune Zheng Ying, a commencé sa carrière de despote modestement, comme roi de la province de Qin, et a plus ou moins tout fait en même temps, sans doute pour faire bonne mesure. Le destin lui ayant offert la Chine comme terrain de jeu, autant dire il n'a pas opéré à petite échelle. Après avoir uni la mosaïque de royaumes qui composaient la Chine d'alors, il s'octroya le titre d'empereur, sous le nom de Shihuangdi. Ce qui veut dire à peu près, et sans fausse modestie, "premier auguste souverain". Et comme personne n'avait eu l'idée avant lui, il est resté dans l'histoire comme le premier empereur de Chine.
Source : Wikipédia
Il a uniformisé la langue, l'écriture, la monnaie, les poids et les mesures. La Grande muraille, c'est lui. Le grand canal du sud vers le nord, c'est lui aussi. Il a fait agrandir les routes, imposé des règles dans tous les domaines, se mêlant de codifier jusqu'à la taille des essieux des chars. Toutes choses qui lui survivront largement, puisque elles contribueront à créer l'assise des empires à venir. Cette fièvre normative s'explique par la doctrine qui lui tient lieu de philosophie : le légisme.
Il ne connait que deux principes : l'ordre et la discipline. Il ne croit ni à la bonté, ni à l'art, et pas plus à l'héroïsme ou à la droiture. Dans son armée, on gagne du grade au nombre de têtes coupées. Il considère les livres et les philosophes comme dangereux, et fait donc brûler les premiers et enterrer les seconds. Vivants, pour qu'ils en profitent mieux. Sur le chantier de la Grande muraille, les rebelles sont cuits au chaudron. Avec des carottes et des navets. Et un oignon piqué de clous de girofle, pour le goût.
A suivre...