Une heure de tranquillite - 0/10

Un film de Patrice Leconte (2014 - France) avec Christian Clavier, Carole Bouquet, Christian Charmetant, Stéphane De Groodt, Rossy De Palma, Valérie Bonneton, Sébastien Castro

Théâtre mal filmé.

L'histoire : Clavier vient d'acheter un vieux vinyl de jazz qu'il cherchait depuis des lustres. Il se réjouit à l'idée de s'installer dans son canapé pour l'écouter et le savourer. Mais des forces obscures se liguent contre lui pour l'en empêcher : les ouvriers qui travaillent dans la pièce du fond, la bonne avec son aspirateur, sa femme dépressive qui veut lui avouer un secret qui la taraude, son fils altermondialiste, le type d'à côté qui organise dans l'immeuble la Fête des Voisins, sa maîtresse qui le harcèle au téléphone...

Mon avis : Vous le savez, les adaptations de pièces de théâtre au cinéma, en général j'aime pas. C'est quasiment toujours raté car - tout simplement - le théâtre et le cinéma, ce n'est pas le même média, et on peut pas utiliser les techniques et caractéristiques de l'un pour l'autre. Ben là, on a encore un exemple flagrant. Tout se passe dans UNE pièce ou quasi, sur un temps "vrai". Et les agitations multiples des personnages pour tenter de faire vivre cet espace et ce temps réduit sont vaines, voire ridicules. Quelques gags m'ont fait sourire. Heureusement, c'est court : 1h20.

Bon, je m'y attendais, forcément, je n'ai aucune excuse. Si : Patrice Leconte. Ce gars-là a quand même fait des trucs hilarants : Les bronzés, Viens chez moi j'habite chez une copine, Tandem ; des films magnifiques : Le mari de la coiffeuse, Ridicule... Mais depuis quelque temps, franchement, il s'est complètement perdu en route, on dirait. J'espérais ; j'ai regardé parce que c'était lui, sans même lire le pitch. Quand j'ai vu dans le générique de début le nom de Florian Zeller, dramaturge bien connu, j'ai commencé à avoir peur, et j'avais raison. La pièce est peut-être drôle, le film pas du tout.

Même Christian Clavier, que j'ai toujours défendu envers et contre tout parce qu'il est le seul à me faire penser à mon regretté Louis de Funès, j'avoue que là... je l'ai trouvé catastrophique. Il faut dire que les dialogues et les situations ne doivent pas aider... c'est tout de même assez banal et très répétitif. Et puis Valérie Bonneton m'insupporte... 

Je dirais donc : Circulez, y a rien à voir. Gag.

1.000.000 d'entrées quand même. Ben v'oui. Les Français adorent les comédies, paraît-il. Moi aussi, mais celles qui me font rire. Les critiques professionnels ont été interdits de projection. Ils ont découvert le film comme les Français et contrairement au public, n'ont pas aimé du tout. Vengeance personnelle ? Pas que, à mon avis.