Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt : ce réveillon-là n'a rien à voir avec quelque saint patron que ce soit !
Plutôt une espèce de rite païen, qui nous transporte symboliquement au fond des âges : célébrer la timide augmentation du jour, enterrer une année calamiteuse - et d'abord, je n'aime pas les années impaires - en espérant que la prochaine sera meilleure : de l'amour (comme dirait Johnny !), une bonne santé et assez de sous pour en profiter. C'est ce que je souhaite à tous mes amis, à ma famille et à mes lecteurs.
Un sentiment vaguement égoïste, mais nous ne faillirons pas à la tradition, même si nous restons douillettement calfeutrés chez nous devant un repas en amoureux mais néanmoins de fête.
C'était en tous cas déjà une fête que d'aller faire le marché ce matin : la profusion était de mise chez les poissonniers, crèmiers, fleuristes, marchands de quatre-saisons et traiteurs qui s'apprêtaient à faire une longue journée, cruciale pour leur chiffre d'affaires.