"A l'époque d'Edo, les gens aimaient se réunir à la nuit tombée pour se raconter des histoires de fantômes et de monstres. Lors de ces "veillées des cent contes", il était d'usage de placer de l'huile dans une soucoupe avec laquelle on pouvait allumer cent mèches de lanterne. Chaque fois que l'un des participants avait terminé de raconter son histoire, on éteignait une des lanternes, de sorte qu'à la fin du centième conte la pièce se trouvait plongée dans l'obscurité - et c'est alors que se produisaient d'étranges phénomènes, disait-on.
Avec l'humour et l'inventivité qui le caractérisent, Kuniyoshi renverse une fois de plus les rôles entre les êtres humains et les monstres, lesquels, pris de panique, prennent leurs jambes à leur cou."
(extrait de"Kuniyoshi le démon de l'estampe" de Yuriko IWAKIRI)