La cataracte est une maladie de l’œil qui se caractérise par l’opacification du cristallin. Cette opacification peut être partielle ou totale. Dans ce dernier cas, le sujet atteint perd progressivement la vue. La cécité n’est pourtant pas une fatalité car des traitements existent. Ces solutions thérapeutiques (chirurgies) sont malheureusement onéreuses et bien des patients ne peuvent en profiter. Un nouveau collyre, autrement dit quelques gouttes d’une solution appliquée dans l’œil, pourrait peut-être soigner cette maladie.
Ce nouveau traitement nommé « composé 29 » est donc une alternative pleine d’espérance pour des millions de personnes
La cataracte, cartographie d’une maladie
La cataracte serait la plus importante cause de cécité dans le monde. Plus de 20 millions de personnes seraient concernées par cette maladie et elle représente à elle seule environ 40 % des personnes aveugles.
Bien que le traitement soit connu, dans les pays en voie de développement nombreux sont ceux qui ne peuvent pas en profiter car l’intervention chirurgicale est coûteuse : il s’agit d’enlever le cristallin opaque de l’œil et de le remplacer par un cristallin artificiel. De nombreuses personnes se retrouvent donc aveugles par faute de soin. Favorisée par la déshydratation, la dénutrition et l’exposition solaire la maladie touche des personnes relativement jeunes dans les pays en voie de développement alors qu’elle se limite essentiellement à des personnes âgées dans les pays développés.
L’espoir matérialisé par le composé 29
Un collyre qui permettrait avec quelques gouttes de traiter la cataracte est donc très attendu. Ce traitement révolutionnaire va peut-être bientôt voir le jour. Pour le moment au stade des tests in vitro et sur souris, le composé 29 présente des résultats très encourageants : la solution permettrait d’inverser la cataracte. Divers test on ainsi démontré que le composé 29 empêchait la formation d’amyloïdes ou protéines agglomérées responsables de l’opacité du cristallin. Une des molécules récemment identifiée, le lanostérol, associée à d’autres stérols, rendrait les gouttes ophtalmiques suffisamment solubles pour être utilisées simplement, sans être injectées dans l’œil.
Il faut désormais attendre les résultats d’autres recherches et études avant d’imaginer une commercialisation.