GHARDAIA (Tamurt) – Face au pourrissement de la situation, le comité de soutien au Dr Fekhar et ses co-détenus met en garde le régime algérien. Malgré les rafles, malgré l’étouffement concentrationnaire qui lui est imposé, le peuple mozabite reste digne dans la douleur.
La souffrance de ses leaders pacifistes impose le respect : voici bientôt 6 mois qu’ils endurent les sévices et les pressions sans jamais faillir à leurs idéaux. La mobilisation et les messages de soutien les aident à ne pas baisser les bras, mais pour combien de temps encore ? En effet, même si le mental est fort, les corps souffrent des tortures imposées.
A l’heure actuelle, il n’est plus question de simplement dénoncer ces faits, nous en appelons à la réaction devant la situation de danger de mort des prisonniers d’opinion : il faut savoir que le docteur Fekhar a contracté une hépatite, un autre de ses compagnons d’infortune atteint d’une tumeur a été privé de soins, pour être finalement emmené à l’hôpital au bout d’un long calvaire, et la liste est longue…
Aucune requête sanitaire n’est respectée par l’administration pénitentiaire ou plutôt concentrationnaire. Les maintenir en vie avec le strict minimum jusqu’à les faire craquer : tel est le jeu morbide du pouvoir algérien. Les morts, les brûlés vifs et les torturés du peuple M’Zab n’ont visiblement pas suffi à calmer la soif d’épuration ethnique du pouvoir arabo-islamiste. Ce dernier, s’enlise encore davantage dans la terreur et la haine de tout ce qui est humain et digne. Il devrait pourtant prendre conscience de l’impossibilité d’arrêter un peuple qui avance vers sa liberté.
Nous demandons que justice soit faite, que la communauté internationale réagisse et intervienne avant qu’il ne soit trop tard. En ce qui nous concerne , en tant que Comité de soutien, nous persévérons dans notre objectif d’informer et d’interpeller les instances internationales sur les crimes que le régime Algérien fait subir à l’encontre des détenus d’opinion mozabites.
Paris le 28 décembre 2015
Y.CHERAIOU – porte-parole