Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction!
Les prêts, les dons et autres aides des "pays amis" s’ajoutent à la longue liste des moyens mis à sa disposition.
Cependant, ce continent doté de richesses endogènes peine à décoller économiquement, malgré la flambée, ces dernières années, des matières premières.
Le mal est là. Nous le connaissons tous et les mises en scènes successives pour le combattre n’ont produit aucun effet. La corruption s’est installée. Elle a été normalisée. Et pour longtemps.
Depuis les indépendances, l’Afrique a bénéficié des plans d’aides sous diverses formes: argent, conseils, collaboration, prêts, aide sous toutes les formes. Dans les années 1980, juste avant la crise, une classe moyenne a vu le jour. Elle a tiré vers le haut la croissance par la consommation. Mais les privatisations imposées par les le FMI ont jeté sur le pavé, des femmes et des hommes. Les drames familiaux ont bouleversé un équilibre social qui se mettait en place.
Les crises de 2008 et 2010 pèsent toujours sur les économies africaines. Mais elles n’expliquent pas à elles toutes seules les nombreux échecs économiques et sociaux des états qui n’ont pas su prendre des mesures fortes pour redresser la barre.
La principale cause des échecs répétitifs est la corruption. A ce cancer s’ajoute la désorganisation, l’irresponsabilité et le gâchis permanent. Des projets de construction ont vu le jour. Ils ont été financés par des organismes extérieurs. Ils n’ont pas abouti car ils ont été sabotés par des fonctionnaires véreux.
La corruption continue à freiner les projets d’infrastructures tels que les ponts et les routes. Les pénuries d’eau et d’électricité sont devenues courantes. Ces investissements coûteux sont pourtant indispensables pour le développement et la transformation des matières premières et agricoles. Tout le monde en a conscience. Mais la corruption pénalise les populations et les privent des services élémentaires de l’État: soins, eau, travail, école, route…
Certains États ont mis en place des comités de lutte contre la corruption. Ils se sont révélés inefficaces et improductifs.
Il ne suffit pas de mettre en taule un fonctionnaire véreux, un criminel en col blanc. L’action des états doit être plus efficace et dissuasive. Il faut confisquer les biens mal acquis par les dignitaires. Ces biens s’estiment en milliards de francs et croupissent dans les paradis fiscaux et l’immobilier.
Le travail et l’effort doivent être sacralisés comme de nouvelles alternatives pour combattre la corruption. Et si cette lutte s’inscrivait dans les manuels scolaires pour tenir les esprits en éveil?
L’Afrique ne peut prospérer que par elle-même. Elle a les moyens d’y parvenir. Mais comme je l’ai dit précédemment, la désorganisation, la mauvaise gestion, les marchés fictifs et l’irresponsabilité bloquent le développement.
La collecte de l’impôt est aussi une source de revenus potentiels pour les états et qui impose une rigueur de l’esprit. Cette source intarissable existe. Mais elle est livrée aux fonctionnaires véreux qui abusent toujours des deniers publics. L’impôt peut alimenter la croissance du continent et l’émergence d’une classe moyenne.
Le mal se trouve à tous les niveaux. Réduire la corruption permettra à l’Afrique d’autofinancer ses grands projets. Et dans cette optique, il conviendra de dénoncer aussi les corrupteurs masqués par les multinationales et les financiers extérieurs qui exportent ce mal.