PRIEST Christopher – L’été de l’infini

Par Livrement

Titre : L’été de l’infini
Auteur : Christopher Priest
Plaisir de lecture Livre fantas… tique
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Ce recueil renferme 12 nouvelles, écrites entre 1970 et 2013. Y figurent aussi deux interviews menées par Thomas Day à 10 ans d’écart. Dans son essai « Magie, histoire d’un film », Christopher Priest y raconte son expérience vis-à-vis de l’adaptation au cinéma de son roman « Le prestige » (en 2006) (d’ailleurs visionnez le film avant cette étude).

Il y a également une préface signée par Xavier Mauméjean – que je conseille de lire comme postface, car de multiples détails y sont donnés – une bibliographie méticuleuse en fin d’ouvrage proposée par Alain Sprauel. Les textes ont été harmonisés par Pierre-Paul Durastanti. Et notons la sublime couverture en quatre pans par Aurélien Police (1ère, 4ème de couvertures avec rabats).

Passons directement au verdict : Christopher Priest s’en tire bien avec les nouvelles.
.

Je suis un public difficile concernant ce format de récit, peu de romanciers ont su conquérir mon cœur quand ils se sont essayé aux nouvelles (ou que je me suis essayée à les lire).

J’ai trouvé les récits intelligemment construits, donc certaines nouvelles méritent le détour. J’ai été convaincue par ce titre. On n’échappe pas au talent de l’auteur – qui m’a été maintes fois prouvé par mes autres lectures – à me faire entrer de plain-pied dans son/ses univers.

Ses écrits sont parfois immoraux, effroyables et glaçants, mais aussi, beaux. On y retrouve les thèmes de prédilection de l’auteur : le poids de la vie et de la mort, la subjectivité, l’appréhension réelle mais aussi les superpositions de réalités alternatives ; le monde des illusions et l’ambiance de l’Angleterre à la fin de l’ère victorienne et durant la second guerre mondiale.

J’ai été étonnée de ressentir une émotion dominante par nouvelle : malaise, agacement, incrédulité,… C’est une véritable invitation à la réflexion.

Ce recueil passionnant est un véritable travail d’orfèvrerie.

Le capital sympathie a encore augmenté de par la proximité avec l’auteur. Je n’aurais jamais cru que cela soit par un recueil de nouvelles. Mais il faut dire que les interviews se dévorent : on a l’impression d’écouter Priest, de connaitre davantage cet homme quand il revient sur son expérience, sa vie, ses écrits, ses influences et ses goûts.

J’y ai d’ailleurs trouvé les réponses que je cherchais, notamment celle concernant la lecture de L’adjacent : non, il n’y a aucune obligation de se farcir toute sa bibliographie avant de se jeter dans ce roman-là. Ce dernier n’arrive pas comme un point d’orgue à sa carrière précédente. Il y aborder « seulement » les thématiques qui le font vibrer, comme habituellement.

Au sommaire : La déliaison, préface de Xavier Mauméjean ; L’Été de l’infini ; La Tête et la main ; La Femme dénudée ; Rien de l’éclat du soleil ; Finale ; La Cage de chrome ; Le Monde du temps réel ; Transplantation ; Haruspice ; Le Baron ; Les Effets du deuil ; Errant solitaire et pâle ; Christopher Priest, un entretien : première partie, par Thomas Day ; Magie, histoire d’un film, par Christopher Priest ; Christopher Priest, un entretien : seconde partie, par Thomas Day ; Bibliographie des oeuvres de Christopher Priest, par Alain Sprauel.

« L’été de l’infini » de Christopher Priest tire son nom du titre de la première nouvelle. Époustouflante, elle devient une ouverture à un recueil non moins superbe. Deux interviews fort intéressantes révèlent l’homme qu’est Christopher Priest – en plus de son rôle d’écrivain. Un recueil de douze nouvelles à découvrir !

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Souvenir de lecture : Les geleurs

Un papillon dans la Lune n’a non plus réussi à lâcher ce beau pavé de 512 pages.



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