J'ai trouvé ce webcomic sous le sapin de Noël. Sympa, le Père Noël !
L'auteur, diplômé de physique, a travaillé à la NASA. Son public de prédilection est celui des scientifiques et des informaticiens ; leurs références culturelles transparaissent à chaque page, complicité : mathématiques, informatique, jeu vidéo, technologie, Web, langage, et "relationship" aussi. xkcd est sous-titré "a webcomic of romance, sarcasm, math and language". Le tout est souvent présenté sous forme graphique : histogrammes, courbes, diagrammes, très peu de texte. Connivence.
xkcd est une référence tri-hebdomadaire de la culture des étudiant-e-s scientifiques américain-e-s et au-delà, à la périphérie. Dans cet idiolecte, où l'on parle Python couramment, il y a des allusions aux matrices de rotation, au SQL, aux problèmes NP complets, à xorg.conf... (cf. ci-dessous, l'avertissment (Warning) qui vaut, dans son ironie, comme un positionnement revendiqué). Mais on y évoque aussi Harry Potter, James Bond, Matrix, le marketing, Mario Kart... Grand écart culturel ? Constitution d'un espace culturel distinctif (champ) centré sur les mathématiques et l'informatique, culture des ingénieurs et chercheurs des entreprises du numérique (sur ce point, voir "ethnologie de la startup"?)
xkcd manie le sarcasme et l'humour ; le webcomic aime aussi à se moquer et plaisanter : de l'iPhone (cf. The xkcd phone), de Wikipedia, de Linux, des commentaires YouTube... Auto-dérision, distinction ?
Tout y est conçu pour le plaisir des geeks (ou nerds ?) : pagination en skew binary, énigmes codées à déchiffrer (pas faciles du tout)...
Parodie d'avertissement aux lecteurs du site.
Outre cet ouvrage, Randall Munroe est également l'auteur de deux livres :
- What If?: Serious Scientific Answers to Absurd Hypothetical Questions (2014)
- Things explainer (2015)
xkcd 0, p. 110120