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Les médias et le gouvernement chinois se félicitaient à nouveau, ce lundi, de l’expulsion imminente de la correspondante en Chine de l’hebdomadaire français L’Obs. Le ministère des Affaires étrangères chinois a confirmé samedi dernier qu’Ursula Gauthier, en poste à Pékin depuis six ans, n’obtiendrait pas le renouvellement de sa carte de presse, l’accusant de "défendre de manière flagrante" des actes terroristes dans un article publié mi-novembre et d’avoir "provoqué l’indignation du peuple chinois". Le Global Times a même salué le résultat d’un sondage publié sur son site internet, intitulé "Soutenez-vous l’expulsion de la journaliste française en poste en Chine qui défend publiquement les terroristes?" Le "oui" remportait presque 95% des votes.
Le ministère avait informé la journaliste vendredi dernier que, faute d’"excuses publiques" de sa part, elle n’obtiendrait pas de nouvelle carte de presse, ce qui l’empêcherait d’obtenir le renouvellement de son visa et l’obligation à quitter le pays au plus tard le 31 décembre. Elle avait déjà signifié aux autorités que les excuses réclamées étaient à ses yeux "hors de question" et "impensables".Ce lundi, au micro de France inter, Ursula Gauthier a jugé que la réaction de l'Etat français n'était "pas du tout au niveau de l’enjeu de ce qui est en train de se produire". Et d'ajouter : "Il ne s’agit pas de moi, il s’agit d’une tentative très violente de museler la presse internationale. Ce n’est pas que moi qui suis visée là. La Chine ayant le rôle que l’on connaît maintenant, il est très important qu’on ne la laisse pas retomber dans des façons que l’on croyait totalement révolues et qui rappellent la Révolution culturelle". Le ministère français des Affaires étrangères a simplement déclaré "regretter" que le visa de la journaliste ne soit pas renouvelé. FG