J'ai lu et je n'aime pas toutes les citations à l'intérieur presque toutes d'hommes, même si on les connait et on les apprécie (ces citations) c'est trop universitaire, la pensée de Fleury s'étaye donc sur sa non-pensée, non renouvelée véritablement, comme si la vie de l'écrivaine n'était pas "en vie" mais tenue par la pensée des ancêtres penseurs. Une pensée non véritablement régénérée. Un peu déçue.
Aime un peu l'idée de "faire famille" mais je crains la pensée unique, le bridage des cerveaux dans ce concept, pourquoi penser de la même manière, quand la dissociation, cette identité en nous si diversifiée qui doit pourvoir être assumée, me parait si enrichissante. Oui, nous sommes différents à l'intérieur de nous, avant de l'être à l'extérieur, enrichis pas nos contradictions, nos défauts, nos questionnements. Qui remplace l'autre ? Oui rien ne dure c'est vrai, mais dans quelle temporalité ? C.Fleury prend l'exemple de F.Fillon qualifié de collaborateur par N. Sarkozy, est ainsi dans sa bouche serait devenu à cet instant "remplaçable" de "vivre sans avenir" = oui mais alors être remplacé voudrait dire que l'on a pas d'avenir ? Etre jeté, être remercié, être plaqué, être licencié, être chosifié, voudrait dire qu'après de telles mésaventures on ne serait plus "avenir" mais déjà morts ?
Alors même que tout ou presque se répare, non "nous" ne sommes pas des choses véritables parce que l'autre nous considère comme une chose. Non on ne reste pas muet quand un politique, nous promet un soutien et qu'il "oublie", c'est devenu tellement banal. On comprend, on se soulève, on se colérise. La révolte est un langage plus fort que les mots
Non nous ne sommes pas muets comme des bien de consommation, je pense que C. FLeury à tort, (voir les dernières élections et le revirement des abstentionnistes du premier tour) les sans paroles ce sont ceux qui chosifient, ceux qui humilient par leurs promesses non tenues et leurs mensonges, parce que par la colère qu'ils génèrent le bruit, le vrai bruit s'amplifie, même s'il est inaudible pour l'instant, il boucane. Les sans voix ne sont pas des individualistes comme elle le prétend, ils sont des "un" multiples, absolument "pas privés de langage des dominés". Etre sans dents n'empêche pas de penser, penser en silence, mais penser quand même, en mâchant plus longtemps, allez j'ose : en ruminant