De qui parle-t-on ? :
Groupe anglais, actif depuis 2013, composé de Ryan Murphy, Callum McFadden, James Madden et Harry Chalmers.
De quoi parle-t-on ? :
Qu’on le taxe de noisy, shoegaze ou garage, ce rock a une forte attirance pour le travail des légendaires Pavement.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Rock intense mais au rythme plutôt intermédiaire, qui s’écoute plus qu’il ne se danse.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Même s’il faut quelques écoutes pour l’assimiler, l’emballage noisy n’enlève rien à la force mélodique de cet ensemble. En effet, comment se retenir de fredonner les refrains entêtants de P.O.W.E.R.F.U.L. P.I.E.R.R.E ou de Kathleen sat on the arm of her favorite chair.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Trop bruitiste et trop spécifique pour plaire au plus grand nombre.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Noisy mais monocorde et sans grandes envolées soniques, plutôt facile d’écoute en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Une bande d’écoliers qui se rencontrent lors de leurs études secondaires et qui décident de former un groupe de rock plutôt que d’user leurs fonds de culottes sur les bancs de l’université, ce schéma assez classique dans la longue liste des groupes anglo-saxons ne prédispose pas naturellement à sortir du lot.
La première écoute de Highest point in Cliff town n’impressionne d’ailleurs pas outre-mesure et l’on se dit rapidement que Hooton Tennis Club va grossir les rangs interminables des combos à la musique sans saveur et sans odeur. Puis nous vient la curieuse idée d’insister, d’écouter à nouveau cet opus, l’on se surprend alors à fredonner le refrain de P.O.W.E.R.F.U.L. P.I.E.R.R.E ou à dodeliner du buste sur Jasper ou sur I’m not going roses again. Un autre effet secondaire fait très vite son apparition, l’agréable sensation de replonger dans les années 90 aux plus belles heures des regrettés Pavement. Ce chant nonchalant et torturé, ce rock noisy et bancal, ce faux rythme totalement assumé, tout ici rappelle la bande à Stephen Malkmus. Une inspiration trop appuyée peut être rédhibitoire pour un album mais quand elle provoque une telle nostalgie elle se transforme alors en mélodie du bonheur.
Highest point in Cliff town est au final un excellent entrainement pour le Hooton Tennis Club, mais il faudra à l’avenir que le quatuor peaufine ses revers et ses coups droits pour définitivement faire oublier la forte emprise de son mentor américain.