Quelques jours à Malte

Situé à moins de trois heures de vol de Paris, le petit archipel maltais offre un cadre parfaitement adapté pour celles et ceux qui cherchent à se dépayser, sans couper totalement avec la modernité. Malte est le seul état de l’union européenne, où l’on parle une langue d’origine sémitique, où l’on paye ses achats en euros, tout en roulant à gauche. Partout, l’influence anglaise, italienne ou arabe se fait sentir, dans les noms des lieux ou dans les inflexions de la langue. Le climat est agréable mais ne comptez pas y trouver d’immenses plages de sable fin, il y a des destinations plus adaptées pour cela.

Etant donnée la faible superficie de Malte, une semaine suffit pour faire le tour des principaux sites d’intérêt. En voici une rapide sélection, sur la base des endroits où j’ai pu me rendre en cette période de fêtes de fin d’année.

La Valette est une immense bourgade, dominée par une citadelle où résident les principales administrations du pays, et accessible en bus depuis chaque village de l’île : le réseau de bus est dense et bien desservi, et les tarifs sont très abordables. La promenade le long des remparts et dans les jardins qui dominent les canons dressés face à la mer vaut le détour (3 euros pour toucher les canons et les boulets), ainsi que dans les ruelles commerçantes attenantes.

Comparée à la Valette à laquelle elle fait face, Sliema fait office de ville plus moderne, avec son centre commercial ultra moderne et similaire à ceux qu’on trouve désormais dans presque tous les pays, les grandes marques européennes y côtoyant cafétérias et fast-foods sans intérêt sur plusieurs étages. Amateurs de Zara ou de Top Shop, votre paradis est là.

Gozo est plus intéressante. Cette petite île d’une quinzaine de km de large pour sept de haut se découvre en une journée. On y accède par ferry depuis Malte, avec un départ toutes les demi-heures de 9h à 11h. Depuis la ville principale, Victoria, on accède à la quinzaine de villages de l’île. Optez pour un guide qui vous accompagnera en taxi ou en minibus sur les principaux sites de l’île. Le mien nous a fait découvrir Xlendi et sa crique bordée d’hôtels assez retro, Djewra et sa fenêtre d’azur, ou la baie de Ramla dans le sable de laquelle les habitants de l’île ont creusé, autrefois, des canons naturels. L’île possède également des sites mégalithiques que je n’ai pas pu visiter.

Enfin, pour le voyageur juif pratiquant, il faut savoir que Malte ne possède, paradoxalement, aucune synagogue, malgré la présence de quelques dizaines de failles juives, et une histoire qui fait remonter la première présence juive au début de l’ère chrétienne. Un centre Chabad existe, doté d’un restaurant de grillades et d’un petit oratoire ouvert le Chabbat. Situé en bordure de mer juste en-dessous l’hôtel Dolmen à Buggiba, il explique notamment le fait qu’on y croise quelques familles israéliennes. Début 2016, ce centre Chabbad se déplacera cependant vers Sliema, plus près des hôtels les plus attractifs.

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