« La Maison du crépuscule » est une des vingt maisons mystérieuses décrites dans le livre réédité en version papier par Ikor éditions. Il s’agit cette fois de la maison d’un poète, un certain Arthur R. En voici les deux premiers paragraphes…
La maison prenait vie au crépuscule. Tout ce qui, avant ce moment, pouvait paraître sombre ou étriqué, devenait pittoresque et agréable à la vue. Les minuscules fenêtres à croisillons, les lanternes jaunes pendues contre le mur, leurs reflets même dans les torsades du lierre et sur les branches des arbres les plus proches. Ravissante était la manière juste de qualifier la maison entre chien et loup.
Son occupant ne se montrait guère en ville. Et lorsqu’il la traversait pour des raisons évidentes d’approvisionnement en produits alimentaires ou d’entretien, on ne distinguait que son regard très pâle au milieu d’un visage couvert d’une barbe peu esthétique. Il possédait une chevelure abondante qui tombait en mèches désordonnées jusqu’aux sourcils. Ses vêtements quoique anciens semblaient propres. On eût tôt fait de le surnommer le « taiseux », c’est à dire le renfrogné, le peu bavard, le taciturne. Les commerçants n’étaient jamais parvenu à lui arracher d’autres phrases que celles dont il se servait pour commander ses achats. Plus personne aujourd’hui ne tentait d’en savoir plus.
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