Fin décembre les pâquerettes se comptent encore par centaines sur les pelouses normandes, on en fait des bouquets, on enjolive les coiffures...
Les canetons sortent avec leurs mamans et Ernest leur écrase du pain sec. Les pigeons se réjouissent des miettes et les mouettes et goëlands tournent un peu plus haut, au-dessus de nous.
Mon frère m'a offert un rouge à lèvres, qu'il a choisi, avouons-le, un peu au hasard, la seule consigne étant "rouge mais pas trop, Yves Saint Laurent". Le résultat est probant.
Mon Petit Blond n'est jamais rassasié de la présence de ses parents, son angoisse au réveil : "Y'a pas d'école aujourd'hui? on reste encore ensemble?" Ce n'est pourtant pas un bonheur de chaque seconde de supporter "Le Ché" comme on le surnomme dans l'intimité (oui, chère C. dont le mail m'est allé droit au coeur - à qui je vais bien vite répondre - Ernest, c'est aussi la révolution!)
Les températures sont douces, tout comme l'est la vie, ici, en Normandie, en cette fin 2015. Les projets à deux ou quatre, sont nombreux. Le Père Noël de L'Epoux nous invite au voyage avec une escapade irlandaise.
La vie semble si brutale quelquefois, en dehors de notre cocon. Alors, on allume la cheminée, on écoute de la musique, nous blotissons le soir venu sous la couette à deux, ou à l'heure de la sieste à trois ou quatre pour nous nourrir de belles histoires, en images ou en mots.
Et surtout, on n'oublie pas de s'aimer, de se le dire, se le montrer à chaque seconde...