Débutée exclusivement sur PlayStation 3 avec l’initiative de Namco Bandai, la série des Naruto Ultimate Ninja Storm s’est imposée par maniement équilibré d’un mode histoire interactif toujours plus proche du dessin animé et un système de combat dynamique. La formule initiale se réitère pour l’une des dernières fois pour Naruto Shippuden Ultimate Ninja Storm 4, environ une année et demie après la fin du manga original.
L’on pensait avec raison qu’essayer un fragment du prochain jeu de combat ne serait qu’une formalité tant les précédents jeux développaient un aspect didactique et sympathique. A la réalisation, les mêmes programmateurs et les mêmes studios renouvellent leur association pour un résultat moins persuasif. Graphiquement au sommet, la démo’ nous laisse sur des sensations plus brouillonnes, comme si l’engouement au renouvellement se rendait elle-même honteuse de son manque d’exploits. Malgré un développement arrivé quasi à son terme, le Blog LaMaisonMusee.com revient sur des impressions déçues.
Le 4e dan de Naruto.
Passé ? Présent ? Il faut finir la démo’ pour saisir (Ou avoir un indice.) sur la temporalité … Drôle de décision. Surtout après la fin de Naruto Sh. Ult. Ninja 3.
Personnellement amateur de l’ensemble des épisodes Shippuden Ultimate Ninja Storm, force est d’en reconnaitre les atouts graphiques ou les vertus narratives. Le seul duel ne se distingue désormais plus du format animé, tant l’oeuvre originale a été mimée trait après trait. Tandis que la PlayStation 3 affichait une résolution excellente sans pallier les lignages graphiques parasites* (*Aliasing), les développeurs maîtrisent maintenant soigneusement les nouveaux supports (PS4 et Xbox One). L’accompagnement du joueur dans la suite du récit ne paraît plus si maligne ou limpide qu’autrefois, du moins dans ce court extrait : il faudra attendre jusqu’à la fin de la démo’ pour comprendre, peut-être, qu’il est question des prémices de la saga Naruto. (« Genèse« .)
Ultimate Ninja Storm 3 nous laissait sur une impression tout à fait différente. Le jeu, bien-sûr, est aussi destinée aux passionnés de la saga qui ont déjà pris le temps de connaître la fin de Naruto.
Dans la démo’ en question, les effets de mise en scène aux airs gigantesques n’ont rien à envier à Godzilla. Bien-sûr adressé aux lecteurs de Naruto, il est regrettable que les références laissées ici et là restent dans une grande suggestion : difficile de savoir quelles sont les fameuses armes à atterrir comme des cheveux d’ange sur le terrain ou le déroulement logique des diverses transformations de nos deux ninjas. Un point qui n’est pas si anodin sur ce passage assez court : alors que les épisodes précédents optaient pour être successifs ou portaient visuellement la marque du passé, le talent de l’essai consiste essentiellement à rendre le scénario moins clair. Surtout après un abus vain de résurrections à foison.
La mise en scène ne manque pas d’être intéressante : les fondations solides des autres modes histoire se retrouvent dans ce prochain Naruto.
En partie convainquant, l’aspect technique peine à atteindre le niveau graphique. Le terme de la série se ressent involontairement dans les chorégraphies des combats ou dans une lenteur inhabituelle à la série.
La vitesse du paresseux.
La notation du mode histoire reste l’un des socles de ce quatrième épisode « Shippuden ».
Deux maîtres ninjas, les plus puissants rivaux de la saga, palabrent et affûtent leurs tranchantes armes ninja. Les mises en scène notées et étoilées conservent leur efficacité pour mieux captiver l’attention des joueurs, ce n’est pas sur cet aspect que le jeu se révèle avare ni dérangeant : cela reste la plus pratique des méthodes pour aboutir à l’effet escompté. Impressionner, littéralement laisser le joueur admiratif malgré l’improbabilité des acrobaties et l’apparent déséquilibre des forces.
Sur le terrain, presque par magie, une arme apparaît. Certes, elle occasionne de gros dégâts …
Deux nouveautés font une apparition discutable : les accessoires / armes à récupérer sur le terrain (Probablement réservés au mode histoire.) et la destruction morceau après morceau du costume initial. Dans un cas, l’idée se révèle être une briseuse optionnelle d’action (La récupération est facultative MAIS permet de terminer plus rapidement le combat et d’avoir une meilleure évaluation.) puisqu’il faut maintenir le bouton correspondant durant quelques secondes.
La destruction d’armure est l’une des nouveautés de Naruto Ultimate Ninja Storm 4.
Dans l’autre situation, la perte d’équipement a le seul défaut d’intervenir tardivement. C’est-à-dire et exclusivement dans le quatrième et probablement dernier jeu de la franchise « Shippuden Ultimate Ninja Storm ». Sans oser se qualifier parmi les jeux de combat pointilleux, Naruto Shippuden Ultimate Ninja 4 perd la rapidité qui faisait le piment et l’improbabilité des jeux parallèlement aux oeuvres originales. Les esquives programmées dans le duel illustrent une certaine mollesse, le temps de réaction des joueurs étant visiblement large et assez abruptement indiqué. (D’un coup d’un seul, le jeu vous indique comment éviter l’attaque avec un ralenti de plusieurs secondes.)
Aussi curieusement que les accessoires à récupérer, les « invocations » peuvent elles aussi récupérer des armes très puissantes …
La démo n’est pas plus aidée par le faible nombre d’options au cours de l’affrontement. Les transformations sont prévues dans les cinématiques et sont donc indisponibles, les attaques associées au chakra se réduisent au nombre d’une seule. Naruto Shippuden Ultimate Ninja Storm 4 bénéficiera de passages aptes à subjuguer les lecteurs pour devenir une vitrine technologique digne des plus beaux exploits à exposer. L’exercice échoue, en tout cas dans ces minutes d’essai.
Ce n’est pas forcément qu’une sensation : les aires de jeu paraissent relativement vastes. Un excellent point malheureusement contrecarré par une impression d’une vitesse très réduite …
Ce qui est acquis d’une part se perd de l’autre : une maxime vérifiable pour cette seule démonstration. Les aires de combat paraissent gagner en superficie tandis que la vitesse de nos héros perd en vélocité. En outre, reste à vérifier les comportements respectifs des protagonistes en dehors du mode histoire (Et par conséquent des rapports de puissance induits par le scénario.) : face au vilain Madara, les coups semblent encaissés irrégulièrement en toute indifférence. Tous les combos ne semblent pas paralyser l’adversaire, notamment dans la seconde partie du combat.
La démo’ de Naruto Shippuden Ultimate Ninja Storm dévoile sans rougir ses qualités et ses défauts. Finalement, alors que l’on pensait la série bien installée, Namco Bandai opte pour quelques modifications gênantes et senties nécessaires pour le bien-être dynamique du jeu de combat. L’essai proposé à le défaut d’être un passage très particulier, excessif même, quitte à perdre les joueurs arrêtés à l’épisode précédent sur PlayStation 3. Naruto Shippuden Ultimate Ninja Storm 4 a, pour lui, l’immense qualité d’être élégant ou d’adopter une fluidité d’image maximale. En suspens, l’on se retient de tout enthousiasme par son aspect alenti et une perte globale d’efficacité.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble