Critique Ciné : Cooties (2015)

Cooties // De Jonathan Milott et Cary Murnion. Avec Elijah Wood, Alison Pill et Rainn Wilson.

Dans les films d’horreur, il n’y a rien de mieux que des enfants vilains. Cooties a des enfants zombies et leurs professeurs qui doivent s’en sortir. On retrouve alors dans cette comédie d’horreur pas mal de choses du cinéma de genre européen : espagnol et britannique notamment. C’est le même type d’humour et d’ambiance. Leigh Whannell, le créateur de la franchise Saw s’est associé à Ian Brennan, l’un des créateurs de Glee et Scream Queens afin de mélanger un peu leurs univers et d’en faire un film. Il se trouve que Cooties est plutôt sympathique dans son ensemble même si je trouve qu’ils auraient probablement pu pousser le délire encore un peu plus loin. Le duo de réalisateur, Jonathan Milott et Cary Murnion en est à son premier coup d’essai et en guise de premier film, je trouve que c’est plutôt réussi. Outre l’influence certaine du film, ce que j’ai surtout apprécié c’est le fait qu’ils donnent l’impression d’avoir une vraie identité visuelle et qu’ils savent quoi en faire. Ce qui serait maintenant ambitieux c’est de faire une suite à Cooties avec une vraie transformation du monde en zombieland mais où les enfants seraient touchés et les adultes devraient tenter de s’en sortir.

Infectés par un mystérieux virus, des écoliers deviennent des créatures sauvages et meurtrières qui menacent les enseignants...

Au premier abord, avant de voir Cooties, je ne m’attendais pas du tout à ce que ce film soit aussi agréable à suivre. En effet, je m’attendais à un film complètement raté, ravagé par son envie de mélanger tout un tas de choses. Mais finalement, il s’avère que le film est beaucoup plus réussi grâce à une ambiance mise en place par un casting plutôt bon. Elijah Wood et Alison Pill sont les membres du casting les plus statiques et donc ceux qui sont sensés être les plus terres à terres, mais à côté de ça nous avons Jorge Garcia et son trip, Rainn Wilson en prof de sport complètement déchainé dont la transformation au fil du film est vraiment drôle (il y a presque un côté Burt Reynolds des années 70 chez lui que j’ai beaucoup aimé), etc. Etant donné que Cooties est un film de zombie assez classique, fait de façon assez traditionnelle, on se retrouve donc avec tout un tas de choses classiques du genre : les barricades, la façon de tuer les zombies et de s’échapper, etc. Et pourtant, même si cela semble reprendre pas mal de choses déjà vu ailleurs (notamment dans Shaun of the Dead pour reprendre un exemple assez proche), ce film sait rester légèrement différent.

Par ailleurs, ce qui est assez fun à voir c’est Leigh Whannell lui-même dans le rôle de Doug. Le créateur de la franchise Saw et accessoirement co-scénariste de Cooties s’est amusé à avoir deux casquettes sur ce film. Le tout est une très bonne chose qui sort un peu des carcans. Son personnage est le plus divertissant et le plus original de tous. Il se trouve que c’est quelqu’un dont on a envie de se moquer sauf que tout ce qu’il sait peut finalement être utile dans une invasion de zombies comme celle-ci. L’introduction du film (ou plutôt le générique d’ouverture) est très fun, utilisant à merveille l’idée qui se cache derrière le synopsis afin de la mettre en scène. On sait donc dans un premier temps ce qui a infecté les enfants et par la suite on va devoir chercher à comprendre ce qui s’est passé. Ce qui est dommage cependant avec Cooties c’est qu’au fond on ne profite pas suffisamment des enfants zombies. J’ai l’impression que tout est parfois trop calculé alors que les références sont bonnes : Shaun of the Dead et je pense que nous avons également une bonne petite référence à Saw avec le coup de la petite fille sur son tricycle… Cela m’a fait énormément pensé à Jigsaw et son tricycle… Je vois peut-être cette référence uniquement car Leigh Whannell est co-scénariste mais je suis certain que cela vient de lui cette idée.

Note : 7/10. En bref, une comédie d’horreur co-créée par le créateur de Saw et le créateur de Glee.

Date de sortie : Directement en DVD