Livre lu en italien , le titre est assez facile à comprendre :" derniers voyages dans l'italie perdue"
Raffaele la Capria est un écrivain napolitain né en 1922. Son grand âge lui permet de jeter un oeil conscient et critique sur le monde et la société d'aujourd"hui.
Il a connu Naples et les îles (Capri, Ischia , Procida...) au temps d'avant la mode de se déplacer en groupes, groupes qui ne cherchent pas la culture mais surtout le "vivre ensemble ailleurs" et un certain voyeurisme sur "comment vivent les gens de cet endroit "
Au début du livre l'écrivain évoque "le grand tour" quand "voyager" était une grande entreprise vers la connaissance d'un pays , sa nature , sa culture , ses coutumes...J'ai lu "le voyage en Italie" de Goethe, un immense plaisir , très enrichissant... Un voyage qui a duré longtemps et qui a exploré tous les domaines...
Raffaele la Capria déplore les foules de touristes qui envahissent Naples et les îles(surtout Capri où il s'est acheté une maison en altitude , là où les touristes ne peuvent accéder-escalier de 150 marches- et où il bénéficie d'un environnement paisible et d'un panorama exceptionnel .
Il déplore aussi cette Italie perdue qui semble ne plus leur appartenir ( cela me rappelle , il y a longtemps , à Florence , je faisais la queue devant un cinéma , et une Florentine m'a dit son exas pération , son sentiment de dépossession de sa ville devant les hordes de touristes - de barbares ,( mot qu'elle a employé). Sentiment que j'éprouve aussi à Venise devant des groupes qui semblent s'intéresser peu au côté unique de cette ville.
Oui , peut être une partie de l'Italie est perdue - celle des grands centres touristiques obligés- mais il reste l'Italie des vrais voyageurs qui n'hésitent pas à s'écarter des chemins battus et qui découvrent des merveilles de petites villes ou villages , et il y en a beaucoup ...