L’état de Californie a communiqué les éléments de fonds de la loi concernant les véhicules autonomes, au grand dam des entreprises technologiques comme Google.
Le « Department of Motor Vehicles » (ministère des transports motorisés) de l'état de Californie a révélé la semaine dernière le contenu de son ébauche de loi sur l’usage public de la voiture autonome. Conclusion : l’humain resterait bel et bien maître à bord ! Et pour cause, le ministère souhaite, malgré le degré d’assistance poussé offert par les véhicules autonomes, que le conducteur continue de siéger derrière le volant, pieds sur les pédales, lorsqu’il conduit sur la voie publique. Une nouvelle qui a « gravement déçu » Google - selon les propos de Chris Urmson : en effet, la « self driving car » du géant du web, dans sa forme actuelle, ne comporte ni pédale ni volant…De surcroît, l’automobiliste devrait suivre une formation spécifique pour s’entraîner à la conduite de voitures autonomes, en plus du permis de conduire classique.
La voiture autonome de Google (Crédits Google)
Par ailleurs, les constructeurs automobiles devront non seulement être en mesure d’honorer leurs propres standards de sécurité mais aussi de décrocher une certification supplémentaire accordée par un tiers parti, donnant accès à un droit de circulation de 3 ans. Un suivi mensuel de l’état de la voiture en matière de sécurité et de performance devrait également être fourni tout au long de la durée de ce droit. Si Google a été la seule entreprise à réagir rapidement à l’annonce du ministère, le projet de loi touche évidemment l’ensemble des entreprises technologiques et constructeurs automobiles engagés sur le chantier de la voiture autonome comme Tesla et Mercedes-Benz. Ce qui pourrait encourager ces derniers à tester leurs solutions dans des états moins avancés sur la régulation, le Texas, déjà investi par Google, en étant un exemple.