Par Bernard Vassor
Paris n'avait en ce milieu du XIX° siècle, que 12 arrondissements. Il fallait traverser des chemins boueux pour parvenir à ce cabaret situé près le la barrière des Deux Moulins (barrière d'Ivry). Les maisons basses qui bordaient ces routes étaient bâties de platre, de pans de bois et de boue. Le dimanche, c'était une population de petites gens, de tanneurs de blanchisseuse de cotonnières et de chiffonniers qui venaient se divertir chez la mère Marie, un marchand de vin vivant sur une vieille réputation, bien meilleure que celle de ses concurents voisins.
La barrière des Deux-Moulins porte ce nom parce que elle a été établie a proximité de 2 moulins à vents. Cer quartier recèle un nombre considérable de guinguettes où affluent le dimance et le lundi, beaucoup d'hommes de rivière, de débardeurs, de déchireurs de bateaux et toute la fourmilière des industriels de Saint-Marceau. Les établissements insalubre y pullulent. C'est la campagne où se trouve le repaire des chiffoniers, des ravageurs, des écorcheurs et autres équarisseurs.
Sur des tables branlantes de bois vermoulu tombent parfois des baies d'acacias des ouvriers de tous sexe boivent joyeusement du vin aigrelet et savourent des gibelottes. On vient y chercher là l'oubli des misères de la mansarde et de l'atelier. Comme dans tous les cabarets, des ivrognes endiablés cherchent des querelles sous n'importe quel prétexte. Querelles bien vite éteinte quand le patron un géant d'un mètre quatre ving, montre ses muscles.
Gare des Deux-Moulins destinée à mettre à l'abri des glaces et des débordements de la Seine les bateaux
Un annuaire de Paris de 1846 mentionne non loin de là le bal des Vestales et le bal du Feu sacré boulevard de l'Hôpital.
Article écrit en collaboration avec mon ami Alfred Delvau.....