Avant les départs vers les lieux des réjouissances familiales, nous réunissons quelques-uns de nos amis.
Nous avons beaucoup à nous dire, car nous nous voyons trop peu souvent. De plus, j'invite à notre table pour la première fois des Saint Emilionnais qui nous connaissent bien mais qui n'ont jamais jusque maintenant partagé de longues discussions avec nos convives habituels. La qualité des réflexions sur notre société, sur les faits politiques, sur la gastronomie et sur l'amour des vins, quelle qu'en soit la région, ouvre des échanges brillants, drôles, élevés, et s'instaure une communication parfaite de nos sentiments, de notre bonheur de partager et de vivre ensemble. Il s'établit une osmose de points de vue et de goûts.
Le repas est décidé en fonction des vins que Daniel choisit de placer. Le menu est décliné en quatre plats.
Mises en bouche : déclinaison de saumon (Tartare et tomates séchées, fumé au raifort, façon flammekueche)
Noix de Saint Jacques sur une galette légère à la clémentine, ananas rôtis, lamelles de noix sur une guimauve au citron vert
Alsace : Albert Mann : Riesling : Schlossberg 2008
Pressé de poularde et de foie gras à l'huile de truffe, petits légumes confits au fumet grec
Bourgogne : Bouchard Père et fils : Corton Charlemagne 2008
Agneau en trois pièces, selle farcie aux herbes, côtelettes au romarin et ris et cerfeuil tubéreux
Grand Puy Lacoste 1990
Soumaintrain et Chaource
Les Bonnes Mares de Groffier 2000
Clémentines pochées au safran, bavarois d'abricots confits et fruits de la passion et safran et macaron au citron
Climens 1990
Le Riesling de Mann est placé pour les mises en bouche et le premier plat.
Alsace : Albert Mann : Riesling : Schlossberg 2008
ouvert, dégusté et légèrement épaulé 4 heures avant la dégustation et mis en carafe avant le service
La robe de couleur or pale est brillante. Le nez expressifs évoque les oranges, les fruits de la passion, les épices orientales, avec de très fines et discrètes notes naphtées en arrière plan. La bouche est riche, presque grasse, ample, et volumineuse, portée par une juste acidité mûre dès l'attaque qui met en exergue les fruits. La finale est longue, tonique, dynamique, très soutenue, fraîche , élégante et persistante ( fruits variés, fines épices, fleurs séchées) très saline , sans sensation de sucres résiduels lors de la dégustation à l'ouverture de la bouteille, et une très légère impression lors de l'accord avec le plat. Noté 18, note plaisir 17. Un vin encore trop jeune que le temps complexifiera
Posté par Daniel S à 00:01 - Dégustations éclectiques - Commentaires [0] - Permalien [#]