Pourquoi n’avons-nous pas de Podemos, se demande-t-on ?
Qu’est-ce que Podemos a de désirable ? C’est un « mouvement
citoyen », il vient d’en bas, et il est emmené par des jeunes. Alors que
nous sommes dirigés, d’en haut par des vieux. En fait, ce n’est pas une
question d’âge. Chez nous les jeunes hommes politiques sont vieux ! Droite, gauche, écolo… ce sont
des politicards. Ils font carrière. C’est cela dont on ne veut plus. Même notre
mouvement protestataire, le FN, est vieux. Il est refermé sur soi. Son projet, c’est
le refus. C’est « nan ». Alors que Podemos, apparemment, va de l’avant.
Pour qu’émerge un Podemos français il faudrait, probablement :
1) une aspiration partagée par les jeunes d’un projet qui leur ouvre le monde ;
2) une capacité d’auto organisation de groupes locaux (qui semble antinomique
avec la culture française) ; 3) un leader neuf et intelligent. Il est
aussi possible que le chômage serve Podemos. Il met à sa disposition des gens
mécontents, désœuvrés et bien formés.