La population française regorge d'idées et d'initiatives de toutes sortes. Les gens sont pragmatiques, astucieux, inventifs. Là est notre véritable richesse. Leurs projets répondent à des besoins réels et non à des lubies d'idéologues. C'est à la base de notre société que réside notre plus grand potentiel de développement économique. En quelques mois, au moins un million d'emplois pourraient être créés. Alors qu'attendons-nous? (Bernard Chokrane, dans le Figaro.)Le pouvoir, gauche droite, est un couvercle de conservatisme sur une société pleine de potentiel, dit-on de plus en plus. Apparemment, il y aurait (au moins ?) deux types de forces venant d'en bas. Le FN, pour commencer. Un mouvement associé au refus du monde tel qu'il est devenu, avec peut-être le désir d'en découdre. Ses membres ? Des victimes de la "désintégration" de la société, ou des personnes à qui elle fait peur ?
La seconde tendance aurait quelque-chose de Podemos. C'est la génération Internet. Elle est individualiste et ouverte au monde, elle veut réussir, et, peut-être, gagner de l'argent. Mais elle a probablement aussi des idéaux désintéressés. Les règles de la globalisation lui agréent, mais les potentats lui bloquent le passage. Et elle les trouve incompétents.
Et le système de protection sociale dont on dit qu'il est notre particularité ? Il se peut qu'il n'y ait plus que le gouvernement qui croit que le Français y est attaché. Peut-être que la "flexisécurité" est ce que demande l'esprit du temps ? Un Etat qui ne soit plus une ligne Maginot, mais qui encourage l'initiative ?