Il y a quelques temps, un journaliste de France Culture citait Max Weber et son analyse de l'éthique (Le savant et le politique). Il m'a semblé qu'il voulait justifier le fait que le gouvernement soit passé de l'éthique de la conviction à l'éthique de la responsabilité, à la suite des attentats du 13 novembre.
L'éthique de la conviction, c'est être piloté par des principes, auxquels on sacrifie tout, et surtout les autres. l'éthique de la responsabilité, justifie le moyen par la fin. Pour ma part, contrairement au journaliste, mais probablement en accord avec Weber, il me semble qu'il faut les deux. Si l'on n'a pas de conviction on n'est rien. La responsabilité, c'est atteindre ses objectifs grâce à ses convictions. Car ces convictions sont aussi une aide à la décision, un moyen de traiter une question. "La démocratie est le pire des régimes, à l'exception de tous les autres" dit Churchill, par exemple.
Comment arrive-t-on à avoir des convictions ? Peut-être, comme Churchill, en bataillant avec les éléments, pour savoir ce qui tient et ne tient pas. Ou peut-être ce à quoi on tient suffisamment pour pouvoir tout lui sacrifier ?