On dit toujours Chevallier et Laspalès, en application du sacro-saint principe alphabétique ... Ils s'en amusent eux-mêmes en loupant leur descente des cintres sur un roulement de tambour et un balayage de poursuites dignes d'un spectacle de cirque. Ce sont des clowns et ils entendent le rester.
Régis Laspalès (à droite sur la photo) a fait des études aux Beaux-Arts mais c'est au cours Simon qu'il rencontre Philippe Chevallier (à gauche). En intitulant leur première composition "Pas de fantaisie dans l'orangeade" savaient-ils que le cocktail serait un succès jamais démenti ? C'est ce spectacle qui les a fait repérer par Philippe Bouvard (qui fut un grand dénicheurs de talents). Après 5 ans sur la chaine qui s'appelait alors Antenne 2 les voilà sur une "vraie" scène de théâtre, au Rond Point Renaud-Barrault.
La SACEM leur attribue le prix de l'humour en 1999. Ils se lancent alors dans une carrière solo. Régis sera Landru dans la pièce éponyme. Ils se retrouveront sur les planches en 2001 pour Monsieur chasse ! On les revoit ensemble régulièrement au théâtre et au cinéma. C'est toujours le succès avec par exemple Ma femme s'appelle Maurice de Jean-Marie Poiré. Plusieurs reprises jalonnent leur parcours, comme le Dîner de cons en 2010.
Ils le disent eux-mêmes : on est comme Joséphine Baker. On a deux amours, le théâtre et les sketches. C'est donc en toute logique qu'ils soient de nouveau après 7 ans d'absence sur des scènes de music-hall depuis un an pour (re)présenter les grands classiques et quelques nouveautés.
Parmi elles une satire mordante de la carte bancaire dont le premier privilège est de payer plus cher que le simple péquin. Avec un raisonnement paralogique comme il se doit : je me fous que ce soit cher puisque j'y ai droit.
Le GPS, le mariage pour tous, les journalistes cinéma, les débats à l’Assemblée Nationale, les maisons de retraite, la réforme des régions sont quelques-unes de leurs autres nouvelles cibles.
Ils démontrent avec brio l'absurdité et l'incohérence de la féminisation des mots, exemples à l'appui.
Jusqu'au 3 janvier à l'Espace Cardin, à 20 h 30quelques matinées à 16 heures vendredi 25 décembre et dimanche 3 janvierrelâche jeudi 24 et vendredi 1er
Photos Charlotte Spillemaecker.