J'en profite aussi pour travailler à fond ce numéro du journal d'artiste Nada sous les auspices de Laurent Marissal. Un numéro spécial sur Robert Filliou réalisé en s'appuyant sur la publication inédite et originale d'une lettre adressée à son ami et complice Roger Tabanou. Une lettre qui apporte de nombreux éclaircissements sur l'homme qui quelques années plus tard allait se révéler comme étant un artiste singulier des avant-gardes internationales. Un météore, un génie incomparable, un Rimbaud, un Duchamp, un Filliou! Cette publication préfigure une lecture de cette correspondance sous une forme particulière au Centre d'Art Immanence.
C'est un gros boulot en préparation car il implique dans la relation mon père et au delà de cette filiation naturelle un regard sur moi-même et ma création silencieuse depuis des années qui nécessairement à pris ses racines dans cette amitié et complicité des jours cévenols du maquis, de ces jours où ils partageaient Dostoeivski et Apollinaire et de secrètes interrogations qui allaient nourrir leur avenir et prédestiner le mien. En février l'affaire sera conclue au Centre d'Art Immanence avec l'appui indéfectible de mon vieil ami et complice, mon frère d'art, Frederic Vincent co-directeur avec Canelle Tanc de ce centre d'art parisien membre du réseau francilien TRAM qui m'est particulièrement cher. Cela sera une fête comme la fête permanente pour cette République que l'on appelle tous à être Géniale! Mais avant cette fête il y aura le vernissage de Nada à Besançon au FRAC Franche-Comté. Un grand moment dans la ville de l'utopie! Et avec ces jours de fête et l'élan laissé par le travail sur Filliou je vais aussi profiter du temps libre pour m'abandonner à ce que je sais le mieux faire ou que je fais avec une passion toujours rajeunie : ma liberté d'être et de tout lâcher dans la création plastique avec pour seule ambition la plénitude de l'acte de pouvoir explorer de nouveaux territoires si proches lorsque l'on prend le temps pour se défaire des liens du quotidien et des conventions... Être libre à tous les événements... Ces prochains jours ce blog va prendre ses quartiers créatifs et s'abandonner au seul plaisir du poétique, de l'utopie, du monde observé par le prisme de la création plastique. Floraison d'images... Et le plus important partager toutes ces heures avec celle qui est ma compagne, voir les enfants et les deux petites filles... Bonnes fêtes à toutes et à tous.
Ces bien curieuses journées si courtes et si tempérées nous apportent une bien curieuse approche de ces fêtes de fin d'année. Un printemps à l'approche de l'hiver qui nous bouscule vers le plaisir de profiter de jours cléments et nous bascule inévitablement vers des interrogations de lendemains assurément troubles tant la distorsion climatique nous éloigne des normes saisonnières habituelles... Avant les fêtes et la trêve des confiseurs je fais le point. Arrêt sur image. Politiquement j'ai cet après-midi un rendez-vous avec le Maire pour le bilan de l'année passée dans le cadre de ma délégation et de celles du groupe Fontenay Socialiste et pour également tracer des éléments de prospective pour 2016. Je vais également réfléchir à la dimension qu'il faut donner à l'action politique avec les socialistes exclus, déçus et délaissés par l`appareil. Dans cette situation où le parti socialiste à laissé sur le bord du chemin des milliers de militants et de sympathisants il est important de porter une réflexion pour poser des jalons hors de ces cadres étroits des partis traditionnels. Il faut réagir et rassembler. Je regarde avec envie l'émergence de Podemos en Espagne qui est peut-être une réponse à cette déliquescence des partis incapables d'anticiper le renouveau démocratique, le renouveau citoyen. Je crains fort que notre gauche ne passe à côté de cette expérience de renouveau politique et citoyen tant l'emprise des partis est forte et coagule le flux de sang nouveau. Mais pourtant il nous faudrait un printemps dans cet hiver pas encore commencé ou du moins il nous faufrait ommencer à poser des jalons pour creuser un sillon nouveau! Esquisser une nouvelle approche politique. Dans ces derniers jours de décembre je vis également avec le poids d'un emploi menacé. Un combat à entreprendre qui trouve son origine dans une décision aux contours bien étranges dans son développement et sa conclusion. Décision dont je connais le maître d'œuvre pour l'avoir soutenu dans son désir d'ascension et auquel j'ai apporté un écho localement. Là il s'agit bien de l'hiver qui nous est tombé de dessus mes collègues et moi-même...