Le mantra n'est pas une vulgaire vibration sonore qui viendrait vous masser les chakras, n'en déplaise. Le mantra est un acte de conscience de soi, une reconnaissance de Dieu en soi. Le mantra n'est pas une suite de syllabes ou de sons, mais une plongée en soi. Le mantra ne peut être énoncé avec la bouche, il s'énonce de lui-même à l'orée de chacun de nos gestes, de nos paroles, de nos respirations. Nul ne peut le faire taire, mais chacun peut le reconnaître, se mettre à son écoute.Il est "je suis", "je suis celui qui est", "je suis l'être", mais sans ces mots.Il est le Nom que nul ne peut dire sans mourir et renaître.Quel est son fruit ? Tout.Comme dit l'aveugle de Marseille :"Quand l'âme contemplative, élevée par un mouvement de la grâce, se représente Dieu en lui-même, sans aucune notion expresse ou distincte, elle dit ce souverain nom ["je suis"] sans le dire, d'autant qu'elle entend regarder Dieu parfait, infini et séparé de toute image créée, ce qui ne peut se faire que par cette notion universelle de l'Être des êtres."Mais n'est-ce pas un peu sec, froid ? Non car :"En peu de temps ce n'est plus une notion [=une connaissance] mais un goût [=un ressenti], ni une pensée mais une expérience, ni un terme significatif mais un sentiment assouvissant, une lumière vivifiante et une connaissance toute effective et affective - et non pas sèche et scholastique, comme beaucoup de gens se la figurent."Françoais Malaval, La belle ténèbre, 1670, p. 178
Le mantra n'est pas une vulgaire vibration sonore qui viendrait vous masser les chakras, n'en déplaise. Le mantra est un acte de conscience de soi, une reconnaissance de Dieu en soi. Le mantra n'est pas une suite de syllabes ou de sons, mais une plongée en soi. Le mantra ne peut être énoncé avec la bouche, il s'énonce de lui-même à l'orée de chacun de nos gestes, de nos paroles, de nos respirations. Nul ne peut le faire taire, mais chacun peut le reconnaître, se mettre à son écoute.Il est "je suis", "je suis celui qui est", "je suis l'être", mais sans ces mots.Il est le Nom que nul ne peut dire sans mourir et renaître.Quel est son fruit ? Tout.Comme dit l'aveugle de Marseille :"Quand l'âme contemplative, élevée par un mouvement de la grâce, se représente Dieu en lui-même, sans aucune notion expresse ou distincte, elle dit ce souverain nom ["je suis"] sans le dire, d'autant qu'elle entend regarder Dieu parfait, infini et séparé de toute image créée, ce qui ne peut se faire que par cette notion universelle de l'Être des êtres."Mais n'est-ce pas un peu sec, froid ? Non car :"En peu de temps ce n'est plus une notion [=une connaissance] mais un goût [=un ressenti], ni une pensée mais une expérience, ni un terme significatif mais un sentiment assouvissant, une lumière vivifiante et une connaissance toute effective et affective - et non pas sèche et scholastique, comme beaucoup de gens se la figurent."Françoais Malaval, La belle ténèbre, 1670, p. 178