Le CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel) a donc décidé " sans pression et en toute objectivité " d'accorder le passage de l'ombre à la lumière de la chaîne d'info continue LCI du groupe TF1, un passage en clair et en gratuité qui n'est pas du goût de tout le monde. Nous n'allons pas discuter de la décision d'une agence d'état gérée par des fonctionnaires politiques dont " la probité et l'intégrité ne sont pas contestables " (sic !), mais nous devons nous interroger sur le nombre de chaînes de ce type, témoin d'une exception française aberrante (une de plus !), sachant que le gouvernement socialiste en voie de soviet-berlusconisme larvé a décidé d'en créer une de plus, prévue en septembre 2016, avant les élections présidentielles de 2017, cherchez l'erreur...
BFM, iTélé, LCI, France 24, Euronews, sans oublier RFI et donc bientôt, Gouv.TV, la chaîne d'info étatique payée par les contribuables *, la France est le pays le mieux doté en Europe quant à la (dé)sinformation en continu.
Taratata, morigène Olivier Schrameck, le Président du CSA dans les Echos du 21 décembre, " Est-ce qu'il a quelque chose de choquant à ce que l'information soit riche et diversifiée ? Il y a une réelle exigence de pluralisme ". Le personnage est un drôle au service du conformisme politico-médiatique : pluralisme ? Ah, ah, ah ! hilarant...
Comment croire à une quelconque forme de pluralisme quand ces médias audiovisuels relaient les attentes de l'auditoire, façonnent le débat public, formatent les esprits les tirant vers le plus petit dénominateur commun et servent de passe-plats à une coterie politique en recherche de porte-voix et de miroir réfléchissant leur enflure. Comment oser évoquer le pluralisme face à des tuyaux concurrentiels qui courent après l'audience et les scoops racoleurs (doux pléonasme...) pour abreuver des voyeurs apeurés par un monde supposé menaçant exposé comme un cloaque ou au contraire lissé par une pensée unique lénifiante.
L'information est trop sérieuse pour être débitée comme des annonces de films catastrophes ou des spots publicitaires par des fabricants de tuyauterie qu'il faut remplir coûte que coûte, trop indispensable à la démocratie pour être supervisée/manipulée par des politicrates prédateurs.
Photo : D.R.