3e mardi du mois, Shel Holtz et Michelle Sullivan
Question de b
riser mon isolement derrière ce blogue, j’ai tenté quelques sorties reliées au Web. Invité par la relationniste Michelle Sullivan, j’ai participé à la rencontre Les 3e mardi du mois. Cette rencontre de blogueurs, majoritairement relationnistes ou se servant commercialement de l’Internet, réuni les gens autour d’un conférencier. Pour cette rencontre, un invité connu nous arrivait directement de Californie, Shel Holtz.La conférence en anglais était intéressante. Shel Holtz est un passionné capable de
transmettre et de faire rayonner don intensité. Michelle Sullivan, pour ceux qui peuvent lire l’anglais, nous laisse une anecdote de la conférence.De mon côté, je vais vous laisser avec une autre anecdote. Shel Holtz nous conte l’histoire d’un groupe de musique (désolé, je ne me souviens pas de qui il s’agissait). Ceux-ci, à l’époque du Peace and Love, laissait toute leur musique libre de droit d’auteur. Allez, disaient-ils, on s’aime toute la gang, copier et diffuser la musique comme bon vous semble. Nous on joue de la musique pour l’amour et on se balance des droits d’auteur et de l’argent. Parce que tout le monde avait copié leur musique, ils se sont mis à être connu, à jouer dans les grandes chaînes de radio, sur les plus grandes scènes. Rapidement, ils sont devenus millionnaires.
Cette histoire servait d’introduction à la générosité qu’il faut se donner sur l’Internet. Ne vous gênez pas pour faire des liens sur d’autres blogues…
À la fin de la conférence, Shel Holtz nous dit qu’il a publié plusieurs livres. Il fait respecter ces copyright (droits d’auteurs) parce qu’il veut avoir des revenus de ses livres. Dommage qu’il ait gâché la magie de sa conférence avec cette dernière phrase. Il fait exactement le contraire de ce qu’il enseigne.
OSER LE RISQUE
De mon côté (au cas où vous n’auriez pas encore vue les publicités des mes livres sur mon blogue), je suis écrivain. Au début de chaque livre, je mentionne que tout le monde a le droit de photocopier et de diffuser gratuitement mes livres. Nous faisons de même avec notre magazine d’information et de sensibilisation Reflet de Société. Nous en faisons même la promotion de ce droit de photocopier nos livres et magazines. Nous avons un site Internet où nous archivons tous nos textes, par catégories et nous proposons aux écoles de choisir les textes qu’ils ont besoin et d’en faire autant de photocopies qu’ils veulent.
La seule exigence que nous avons c’est que les gens citent la référence. Cela ne nous empêche pas de vendre nos livres et nos magazines. Au contraire. Il m’arrive parfois d’aller dans un centre de thérapie ou une maison de jeunes et de voir sur un tableau une vingtaine de photocopies d’un de mes textes ou de ressources que je présente. Les gens y ont accès gratuitement. Je suis convaincu qu’en bout de ligne à donner accès librement aux textes, cela m’a permis d’être encore vivant dans le monde de l’édition.
Imaginons le pire scénario. Pierre Karl Péladeau remarque mon guide d’intervention de crise auprès de personnes suicidaires. Puisqu’il est libre de droit d’auteur, il décide d’en éditer 150 000 exemplaires et de les donner à tous les jeunes du Québec. Suis-je perdant? Non. Parce que si 150 000 jeunes ont eu accès gratuitement à mon guide, il sera devenu un classique. Dans les années qui vont suivre des gens vont l’avoir perdu, vont en vouloir une autre copie, d’autres vont en avoir entendu parlé et vont le vouloir… Les ventes vont augmenter malgré tout. Je n’ai pas perdu les droits d’auteur sur les 150 000 exemplaires que Pierre Karl Péladeau a donné. Je viens de gagner des droits d’auteurs sur tous les livres que Pierre Karl Péladeau me fera vendre ultérieurement.
Le même événement mais avec 2 regards différents. C’est Albert Einstein qui serait heureux de me voir utiliser la relativité dans des thèmes sociaux.