Le laboratoire Stallergenes est spécialisé dans la fabrication de traitements pour lutter contre les allergies respiratoires. Son champ d’action est donc plutôt large d’autant plus que l’on compte toujours plus d’allergiques en France et dans le monde de manière générale. A titre d’exemple, chez nos voisins belges, on estime que 30 % de la population souffre d’allergies à des niveaux divers.
Le laboratoire a annoncé le 7 décembre dernier qu’il procédait au rappel de ses médicaments produits après le 13 août 2015 sur le site d’Antony situé en Hauts-de-Seine. L’origine de la défaillance serait liée à la mise en place d’un nouveau système informatique. Des erreurs majeures et autres dysfonctionnements auraient ainsi été constatées au niveau des destinataires des produits, de l’étiquetage de leur composition ainsi que de la délivrance des médicaments qui s’est avérée dans certains cas incomplète.
Un patient aux urgences
Concrètement, ces erreurs se sont traduites par la livraison de traitements inadaptés à certains patients. Des doses excessives de principes actifs auraient ainsi été administrées entrainant des réactions allergiques dans certains cas. Un patient aurait même dû être hospitalisé aux urgences pour cause d’effets indésirables. Aujourd’hui il n’aurait aucune séquelle et se porterait bien assure Gaétan Rudant, Directeur de L’ANSM (L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament).
Les patients qui suivaient un traitement produit après le 13 août 2015 proposé par les laboratoires Stallergenes doivent par conséquent l’arrêter sans attendre. Ils sont invités à prendre contact avec le médecin qui leur a prescrit le médicament ou le pharmacien qui l’a délivré. Tous les médicaments doivent être retournés dans les pharmacies en question.
Si ces informations effraient à juste titre, il faut savoir que l’arrêt des traitements incriminés est sans risque. Il s’agit en effet de traitements de fond dont l’effet thérapeutique est évalué sur le moyen et long terme. Un arrêt temporaire d’un traitement de désensibilisation ne présente donc aucun danger pour le patient. Le début d’un tel traitement peut également être reporté sans aucun problème.
Enfin, l’ANSM a interdit toute commercialisation de ces produits jusqu’à nouvel ordre. Le système de production doit en effet être certifié avant d’envisager toute nouvelle commercialisation. Le gendarme du médicament à la française souhaite avoir des garanties qui ne sont toujours pas d’actualité. De nombreux essais auraient eu lieu mais ils se sont avérés non conformes. L’ANSM a de plus demandé au laboratoire de contacter chaque patient afin de lui demander le retour de ses produits.
Sources
- http://www.sciencesetavenir.fr/sante/allergies/20151207.OBS0909/le-laboratoire-stallergenes-bat-le-rappel-de-ses-produits-anti-allergies.html
- http://www.lesoir.be/1065469/article/actualite/sciences-et-sante/2015-12-09/des-medicaments-anti-allergie-retires-du-marche